24 juillet, 2023

Voguons sur l'Isle !

Dordogne : descente de l'Isle en canoë

de Savignac-les-Eglises à Montpon-Ménestérol

du 18 au 23 juillet 2023 

Avec Lulu et Philou

Comme en 2021, nous avons la chance d'avoir un été moins sec. Nous continuons à explorer les rivières du bassin de la Dordogne. L'Isle prend sa source non loin de celle de la Dronne et elles se rejoignent à Coutras. Nous partons sans trop savoir où se fera le départ ni l'arrivée, avec peu de renseignements sur la navigation.


J1 : départ pour Corgnac où nous constatons que le niveau est trop bas, même chose à Coulaures malgré l'arrivée de la Loue. Nous jetons notre dévolu sur la base de loisirs de Savignac. En effet, on peut y laisser la voiture et embarquer facilement. C'est donc parti, en cette fin de journée où il fait très chaud. Après deux heures, on s'arrête avant le Moulin à la sortie de Sarliac, près d'un champ de maïs.

J2 : les passages des nombreux seuils et barrages se font au petit bonheur, la plupart sont en mauvais état. Celui du château de Rognac possède un petit rapide très sympa. Il est vrai qu'on s'ennuie un peu car pas de courant du tout ! Après Charrieras, on trouve des passes à canoë pour la traversée de Périgueux. Elle se fait tranquillement car les berges sont arborées et on ne voit guère la civilisation. Juste un peu de cirque près des quais avec pédalos et animation, mais peu de gens. On s'arrête dans les faubourgs de la ville dans un parc plus ou moins abandonné. Le soir, nous avons la visite d'un jeune réfugié pakistanais qui demande à faire un tour de bateau. Il conduit Philou vers un point d'eau pour remplir le jerricane.

J3 : la suite est très bizarre, on tombe sur un panneau d'interdiction de naviguer entre "les Izards" et "Toulon". En fait, la rivière s'étale, il n'y a pas de fond et plein de végétation. On passe quand même car cela représente 1,5 km et on ne veut pas déjà sortir le charriot (ce qui pourrait se faire à pied par le GR). Le seuil de Toulon est hors d'eau. Ensuite, on trouve soit des passes menant dans des rochers ou ronces, soit des seuils en pentes douces... donc on passe tout à pied en laissant glisser le canoë ! Avant St Astier, on trouve une ligne d'arrosage au milieu de la rivière (?) et on se fait copieusement mouiller... Stop au camping du Pontet, désert, tenu par deux jeunes très sympas. Ils se plaignent du peu de touristes. Nous avons constaté que les loueurs de canoë ne font pas recette ou n'existent plus. Par contre, la nouvelle voie verte rencontre un grand succès, de nombreuses passerelles ont vu le jour et ça a du coûter cher !

 

J4 : journée où on ne s'est pas ennuyé... après deux rampes à canoë bien marquée, on commence à rencontrer beaucoup d'infranchissables à contourner. Le pompon revient à Coly où on fait carrément un détour par le hameau pour demander aux habitants si on peut traverser les prés ! On s'arrête avant un énième infran à Sourzac.

J5 : Après des seuils plus reposants, pause à Mussidan pour le ravitaillement. Ensuite, on fait connaissance avec les fameuses écluses à l'abandon (38 entre Périgueux et Coutras). Les panneaux nous mènent vers le canal, à l'écluse il faut débarquer au ponton, monter le bateau et refaire le travail inverse derrière l'écluse ! La jussie envahie les berges et les canaux. Dans quelques années tout cela sera inutilisable... On est crevé en fin de journée, on trouve un beau bivouac en pleine campagne avant Bénévent. Enfin un endroit loin des routes !

J6 : Un seul débarquement au Moulin de Duellas. Même ici, la location de canoë n'était pas ouverte... Un dernier seuil en piteux état à Chandos . En plus, par endroit la rivière est sale, des choses suspectes flottent à la surface... Nous avons décidé d'arrêter à Montpon car la navigation devient sans intérêt avec un paysage de champs de maïs et peu d'aménagement. On s'installe au camping et Philou part en train + auto-stop + marche pour rejoindre Savignac et ramener la voiture. Ici, le camping est pratiquement plein : il possède une piscine et c'est le royaume du pêcheurs.

Nous sommes très étonnés d'avoir trouvé cette rivière à l'abandon et souvent monotone. Sa voisine la Dronne est si sauvage et tumultueuse jusqu'à la fin ! Mais c'est une expérience intéressante avec de nouveaux aléas à gérer et des décisions à prendre, c'est toujours enrichissant !

L'album photos.


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