03 décembre, 2018

Montagnes et chocolat

Les Eaux-Bonnes - 1er/2 décembre 2018
Trappeurs : Xav, Sandrine, Lulu, Philou et Eric


La météo n'étant pas très avenante, nous avons décidé de faire des randos à la journée. Samedi : départ de la chapelle de Houndas, pause à la cabane des Bordes puis à celle de Crambots. Heureusement, une partie est ouverte et on peut y manger. L'ambiance est hivernale et ravive les trappeurs ! 
Ensuite, on descend par le ravin de l'Artigasse et le plateau de Benou, une belle partie bucolique.
   La soirée est occupée par l'apéro et un bon repas qui se termine par un festival de tablettes de chez Lindt... On n'oublie pas de soutenir notre Jako qui débute un trail de 40 km et 1300 m de dénivelé du côté de St Etienne.

Dimanche, on se contente d'une balade autour des Eaux-Bonnes, le coin est agréable et le temps très doux. On ne veut pas rentrer tard à cause du mauvais temps annoncé. En effet, il a plu tout le week-end chez nous.

Nous avons pu profiter d'une belle parenthèse entre copains (et plus si affinités...). A bientôt, nous l'espérons, pour un petit réveillon !



28 octobre, 2018

Saute frontières en Catalogne

Pyrénées Orientales : Circuit cabanes entre Carrança et Coma de la Vaca

Du 22 au 26 octobre 2018

Trappeurs : Lulu et Philou


On ne change pas une équipe qui gagne ! et surtout qui est motivée...
Nous voilà de nouveau  partis en exploration, enfin plutôt à moitié car Lulu connait les gorges de la Carança et tous les deux les crêtes frontières suivies pendant la HRP. Mais nous n'avons pas exploré les vallées adjacentes et ça fait une bonne raison d'y retourner !

J1 : départ du parking des gorges de la Carança à Thuès entre Valls en début d'après-midi. Pas grand monde et temps magnifique. Montée raide mais rapide jusqu'à la Cabane de Dona Pa. Située sur un piton rocheux face à la vallée de Font Romeu. Plein de bois dans la forêt, un beau petit poêle, des matelas confortables, une source à 5 minutes de la cabane.

J2 : on suit le Cami Ramader jusqu'à la fontaine de l'Os et c'est là que commence les choses sérieuses... c'est à dire hors sentier ! Vagues traces de bovins puis vagues traces dans la forêt pour arriver au Planell de Campilles. Ensuite, on fait au mieux pour suivre la crête en faisant les sangliers dans les rhododendrons. On y voit plus clair vers 2300 m quand on sort de la forêt. La vue est magnifique de toutes parts. On s'arrête pour manger sur le petit col avant le sommet. Puis on continue jusqu'au Pic de Gallinas à 2624 m. Descente vers le col de Mitja en suivant un vieux balisage puis on trouve le GR10, bien pratique car il coupe la piste. Très belle partie sauvage entre le Collet d'Avall et la cabane d'Aixeques. Le refuge de l'Orri est coupé en deux avec une partie randonneurs assez petite. On arrive les premiers et on s'installe : grands matelas, cheminée mais peu de bois, source. On passe la soirée avec 3 bretons.




J3 : on continue de remonter la vallée jusqu'à l'Estanyol. Le sentier est cairné mais il faut rester attentif. Ensuite, le terrain est plus minéral jusqu'au Col d'En Bernat puis à celui de Nou Fonts où un vent glacial nous accueille. On se réfugie près de l'Orri pour manger. Ensuite, il faut lutter contre les rafales pour ne pas s'envoler ! Au col de la Vaca, on bascule enfin côté espagnol où le vent est moins fort. La descente est longue mais paisible dans cette belle vallée de Coma de la Vaca où les vacas paissent. Au refuge, c'est la défaite : il n'est pas fermé comme prévu mais ouvert pour un groupe d'une trentaine de lycéens déchainés ! En plus, on n'a pas prévu d'argent. Après s'être résolu à dormir dehors, on commence à fouiner aux alentours. Finalement, on tombe sur un bel orry en bon état. Il faut y entrer à 4 pattes... On installe des journaux sur la terre battue puis une couverture de survie où les matelas seront en sécurité. Le vent s'est calmé mais on est vite à l'ombre et il ne fait pas chaud.

J4 : il fait 8° dans notre nid en pierres. On remonte la vallée de Freser pendant que les vaches font les transhumances descendantes. Ensuite, ce sont les troupeaux d'isards qui sont à peine dérangés. On arrive au col de Marrana. De là, on voit bien le tracé pour retrouver la crête frontière. On suit des cairns jusqu'au pied du Pic de Gegant et on le contourne par un sentier aérien dans les pierriers (Pas del bou). Pause au col du Géant où on crève de chaud ! La descente dans la vallée de Bassibès est splendide, toujours personne en vue. On arrive assez tôt à la cabane de Bassibès, une petite merveille, retapée au fil des ans. Par contre, on a vite froid car elle est à l'ombre dans les bois. On passe la soirée au coin du feu et à se faire à manger dans la cheminée car on est à cours de gaz. Il fait moins froid à l'étage où on s'installe sur des matelas.

J5 : lever tôt pour assurer la descente et le retour à la maison dans la foulée. On passe près du refuge de la Carança où la partie hiver est ouverte. Ensuite, c'est une très longue descente dans les gorges avec sentiers humides, échelles, passerelles, ponts suspendus et corniches. Assez distrayant mais on met 4 heures pour rallier le parking ! Toujours sous un soleil splendide et les couleurs de l'automne qui demanderaient une pause peinture.

Voilà encore un séjour parfait sans un nuage mais avec quelques petites surprises pour le pimenter. L'exploration des Pyrénées à toutes saisons est infinie et c'est tant mieux !






09 octobre, 2018

Entre l'été et l'hiver !

Vallée d'Ossau : Cabane de Cure Det Cam
6/7 octobre 2018

Trappeurs : Lulu, Philou avec Céline et David.


Il arrive parfois que les sorties du C.T. se transforment en sortie trappeurs. Déjà pour la sortie de septembre, nous étions 8 donc Xav, Guigui, Lulu et Philou, et en plus des invités comme Sandrine, Céline et David. 
Cette fois, nous ne sommes que 4 et on part en Berlingo direction la vallée d'Ossau. Hélas, Xav ne se joint pas à nous (nous cacherons la raison pour l'instant, mais ça ne va pas tarder à fuiter....).

Après lui avoir donné quelques indications, Lulu donne les rennes à David qui s'initie à la conduite de groupe. Départ de Laruns sur le sentier des granges d'Espouey puis on est rapidement sur un sentier moins visible dans la forêt. Ce sera un beau détour dans la pampa en passant par les crêtes du pic Bétouis. Pendant ce temps, les anti-ours s'en donnent à coeur joie dans la vallée du Bitet avec écobuage illicite et coups de fusil pour faire fuir l'animal qui est sûrement déjà très loin !
Ce magnifique parcours nous emmène côté vallée d'Aspe puis par le Pas de Caillabet et enfin le Col d'Arrioutort tant attendu ! Ensuite, c'est une belle balade dans les pâturages jusqu'à la cabane de Cure det cam à 1600 m. 
4 randonneurs très sympas sont déjà installés mais nous avons de quoi nous loger. La fin de journée et la soirée seront vite passées à se reposer, prendre l'apéro, préparer la tambouille et jouer aux cartes. La pluie se met à tomber vers 20 H. Lulu et David décident de dormir dans la petite remise à côté pour profiter du calme. Mais finalement, les courants d'air et la grêle sur le toit en taule ne sont pas silencieux !
Dimanche matin, ça traine un peu dans les duvets... Il fait 5° dans la remise ! On a bien fait de prendre nos duvets d'hiver ! Comme l'avait prévu Météo France, le crachin est toujours là. Au col de Taiilandère, une fine couche de neige est tombée. Pas la peine de monter plus haut et adieu le Montagnon d'Iseye ! On descend dans les pâturages jusqu'à la cabane d'Arrioutort, où on se fait un petit café. Puis, le GRP continue agréablement dans la forêt jusqu'au point de départ.
A Laruns, c'est la fête du fromage ! C'est qu'on y prend nos habitudes : sandwich aux magrets et ravitaillement en fromage avant de reprendre la route sous la pluie.

Voilà, un week-end rondement mené, un nouveau petit coin de vallée visité et des trappeurs heureux !

Les photos.






26 août, 2018

Oh ! les filles !

VAL LOURON - Août 2018
Bivouac au lac des Isclots
Avec Lucile et Sandrine

Durant un mini séjour à Val Louron, nous sommes parties bivouaquer. Le spot de rêve étant le Lac des Isclots, nous sommes montés par les impressionnantes gorges de Clarabide, le refuge de la Soula et le lac de Caillouas. Dommage, la météo n'a pas été à la hauteur : orage le soir. Mais nous avons pu tout de même manger dehors !

Le lendemain, nous avions émis l'hypothèse de monter au Pic Gourdon mais, voyant le long pierrier à gravir et songeant à la descente, nous avons préféré faire une boucle par l'ancien chemin minier. Il mène au lac de Pouchergues et la descente continue par un chemin peu fréquenté.


Le jour du retour à la maison, petit détour par le Méridien de Tarbes pour quelques achats... et un rendez-vous avec notre Xav !

Les photos.


18 août, 2018

Retour dans le Wild Corrézien

GRP de la Xaintrie Noire
Août 2018
Avec Lucile



On a toujours besoin d'un peu de solitude, surtout après 3 semaines de promiscuité !  J'ai décidé d'aller me ressourcer en Corrèze dont je suis loin d'avoir fait le tour.




Un nouveau GRP à explorer, un sac à dos léger et de la nourriture pour 3 jours !
Là encore, un coin magnifique avec forêts sombres, plateaux de pâturages, petits vallons, hameaux déserts et routes peu fréquentées. J'y suis allée un peu fort le 2e jour en faisant près de 30 km, d'autant plus que j'ai du monter la tente en catastrophe au bord d'un pré. Là encore, installation et repas sous la tente en attendant la fin de la pluie... 
Ces mini aventures m'enchantent et me donnent envie de repartir régulièrement explorer cette région sauvage !

Les photos.



10 août, 2018

Traversée des Alpes - 4e Partie - Suisse/Autriche


 D'Engelberg (Suisse) à Imst (Tirol Autrichien)

Juillet/Août 2018

par Lulu et Philou

Et oui, c'est encore nous, vu que les autres trappeurs ne veulent plus rien faire !


Nous avons décidé de continuer notre périple, malgré le peu de motivation de Lulu...
Vol Bordeaux/Zurich, train jusqu'à Engelberg et c'est parti mon kiki pour 3 semaines ! Arrivés à la gare d'Engelberg : orage et averse  nous obligent à patienter une heure avant de commencer à marcher. On se dit que c'est mal barré mais finalement, le séjour se déroulera sans trop d'humidité à part quelques demi-journées.

On fera quand même quelques détours à cause du mauvais temps ou de l'enneigement. Une journée s'est terminée à l'hôtel (aucun camping en vue), une matinée épique a fini dans une cabane providentielle. A la suite d'un gros orage en passant la frontière autrichienne, nous avons trouvé refuge plus bas dans l'étable d'une ferme d'alpage et un autre gros orage nous a obligé à manger sous la tente. La routine, quoi !
Les magnifiques plateaux d'alpage suisses ont laissé la place au terrain beaucoup plus caillouteux en Autriche. Mais c'est toujours aussi pentu et impressionnant !

Nous avons trouvé des transports performants, notamment pour traverser les grandes vallées ou se rapprocher d'un point de départ, des petits campings très sympas, des petites bennes d'alpage pour nous éviter de grosses montées sous la chaleur, des ravitaillements réguliers. Bref, le top pour nous aider à avancer sans trop souffrir !
La découverte de nouveaux paysages et mode de vie est toujours grisante : va t-on s'arrêter un jour ?

ALBUM PHOTOS.





25 juin, 2018

Bivouac vert et bleu


Circuit entre Hautacam et le Lac Bleu
23/24 juin 2018
Par Lulu et Philou

Ras le bol du mauvais temps ! Après un hiver et un printemps avec de fortes précipitations, enfin une belle période s'annonce. Donc, on embarque dans le Berlingo où on passera la nuit et c'est parti pour deux jours en autonomie !

J1 : départ de la station d'Hautacam, Hourquette d'Ouscouaou, lac d'Ourrec, cabane d'Ourrec. Jusque là tout va bien... Puis la montée est très raide jusqu'au col de Bareilles. On mange sur les pentes du pic de Bizourtère, le brouillard nous enveloppe. Il y a encore beaucoup de neige dans la descente. Au lac bleu, on enchaine sur le Pas du Bouc et on arrive près du Lac Vert. On installe notre bivouac entre les deux lacs, un coin magnifique !

J2 : nous pensions passer par le Pène det Pourri mais à partir de 2300 m, il reste beaucoup de névés chargés d'eau, donc on préfère passer par le sentier du bas. On redescend vers la vallée de Lesponne où on croise un gros troupeau de brebis qui monte aux estives. Au lac artificiel, on bifurque dans le bois de Bizourtère et on prend un vieux sentier en balcon très reposant. A l'Herraou, on rejoint le sentier balisé et on continue la montée dans les bois où il fait chaud ! Après la pause de midi, on coupe dans les pâturages pour retrouver le sentier qui mène à la Hourquette d'Ouscouaou.

Petit week-end sans prétention mais qui regonfle le moral des troupes ! ça nous a permis de voir que nous ne sommes pas du tout en forme pour partir continuer la traversée des Alpes ! Donc il nous faudra refaire une autre sortie bientôt....

Les photos ICI.

22 mai, 2018

L'aventure à deux coups de rames de chez soi !

Descente de la Boutonne

19/20/21 mai 2018

par Lulu et Philou

Après une petite reconnaissance à Brioux, Chizé et Dampierre le 10 mai, nous avons décidé de partir du Pont de la Loge (entre Brioux et Chizé). L'hiver et le printemps nous ont gâtés en pluie et on sait qu'on va très peu marcher.
Nous n'avons aucun topo ni renseignements sur le parcours à part quelques repérages sur le portail IGN et la vue satellite. On part avec des copies de cartes et un découpage sur 3 jours : 3 X 25 km
La veille du départ, nous avons laissé une voiture à l'arrivée : barrage de Carillon à l'embouchure de la Charente.

1er jour : après les derniers préparatifs, l'amarrage du canoë sur la voiture, le temps de route et l'installation sur la rivière, nous commençons à pagayer vers 11 H. Les difficultés ne tardent pas avec le premier moulin et une digue à passer. Nous trouvons parfois des bras pour éviter les ouvrages. Tous les obstacles ne sont pas détaillés sur la carte et on avance au feeling et avec l'expérience ! Le parcours est très sauvage et alterne les bois et les près. Après Dampierre, ça se complique car plein de petits bras. En fin de journée, on est fatigué et on commet des erreurs d'appréciation. On se retrouve dans un tout petit cours d'eau où nous ne voulions pas aller, aux hameaux d'Encrevé puis à Angles... Sur le conseil de riverains, on fait demi-tour avec un courant très fort et on passe par un déversoir plein de rochers pentus. On en sort épuisé ! Après, une dernière digue, on s'arrête comme prévu dans le secteur des "prés de la rivière" vers 21 H, un record ! On monte le bivouac pendant que les moustiques s'occupent de nous..

2e jour : nous continuons sur le bras le plus à droite du Moulin de Passavant, très beau. Après avoir passé le premier petit barrage, c'est l'addition : courant fort + virages + branches en travers = chavirage ! Heureusement, nous avions pied donc on a pu retourner le canoë et s'amuser à écoper... Tout était bien attaché et nous n'avons perdu que notre grosse éponge qu'on a rattrapée plus tard dans le courant Après ses émotions et une belle perte de temps, nous avons fait une pause à Nuaillé où on trouve du pain dans un distributeur.
Ensuite, nous rencontrons quelques endroits avec des arbres qui barrent le passage. Certains ont pu être franchis, d'autres nous ont obligés à débarquer. Après Antezant, plus aucun ouvrage à passer, c'est reposant. A St Jean d'Angély, nous avons hésité sur la direction à prendre et aucune indication malgré la présence d'un club de kayak ! Sans doute fallait-il prendre direction "petit fossemagne" ? En tout cas, nous avons continué tout droit et passé près de deux barrages infranchissables (gros dénivelés) et nous sommes retrouvés dans un cul de sac près du Faubourg de Taillebourg. Donc : promenade à pied sur 500 mètres pour retrouver le bon bras ! Nous sommes arrivés sur le plan d'eau et avons débarqué pour nous rendre au Camping. A 19 H30, accueil fermé, pas de consignes, on s'installe face aux sanitaires. Beau camping propre avec des emplacements tirés au cordeau, des mobil-homes et des camping car. Nous partons manger un morceau à l'aire de loisir. Quand on revient vers 22 H, énorme surprise : un antivol a été mis sur notre canoë ! Nous sommes fort mécontents...

3e jour : vers 8 H, le sympathique et souriant gérant du camping vient nous libérer... nos échanges sont quelque peu houleux vu qu'il nous prend pour des voleurs ! Ils nous a prêtés l'intention de nous être installés près de la sortie pour nous carapater au petit jour. Il aurait fallu sonner à l'interphone la veille pour se présenter... Mais comment savoir quand rien n'est indiqué ? Bref, on sait qu'on ne reviendra pas dans ce genre d'endroit...
Toujours un beau ciel bleu en ce début de journée. 4 écluses nous attendent aujourd'hui. En fait, elles sont condamnées... la première est Bernouet, pas d'indication. Si on ne veut pas se faire embarquer dans les pelles et finir dans les rapides du site d'entrainement des kayakistes, il suffit de débarquer à gauche et de porter jusqu'à un bras mort plein de nénuphars. Pour les trois barrages suivants, on débarque au milieu et on traverse l'ilot. Le dernier était en travaux et nous avons forcé les barrières de chantier ! Toujours rien d'indiqué quand on arrive par le cours d'eau... Après la pause de midi à l'Houmée, on s'est pris un orage et une averse mais rien de bien méchant. Après Tonnay-Boutonne, beaucoup de grandes lignes droites un peu monotones. Il faut aussi faire attention aux pêcheurs très nombreux car beaucoup de petits chemins le long des berges.
Voilà, vers 17 H 30, nous stoppons avant le barrage de Carillon où il y a un débarquement. Il nous reste 3 heures de navettes en véhicules pour tout rapatrier à la maison !

Après notre longue descente sur la Charente l'an dernier, nous avons vite retrouvé notre rythme sur l'eau. Mais 3 jours, c'est un peu court ! Juste le temps de se remuscler les bras... En tout cas, belle expérience qui prouve que rien n'est acquis, même à deux pas de chez soi. On a toujours des surprises à chaque virages !

Les photos ICI.




28 avril, 2018

10 jours sur le sentier E4

 CHYPRE - AVRIL 2018

par Lulu et Philou



Nous voilà repartis sur notre sentier préféré ! En effet, après la Crète l'E4 continue jusqu'à Chypre puisque ce petit pays est entré dans l'Europe.
Nous avons trouvé une végétation plus dense et variée. Le sentier est mieux marqué qu'en Crète car plus récent, mais ça ne nous a pas empêché de naviguer à vue à certaines intersections !
 
Par contre, au niveau du ravitaillement, ce fut assez succint : un resto juste ouvert le 3e jour, une petite épicerie à 2 km de l'itinéraire le 4e jour, quelques boutiques à touristes près d'un monastère le 8e jour. Heureusement, nous avons pu compter sur la gentillesse d'un restaurateur dont l'établissement n'était pas ouvert. Lui et sa famille nous ont préparé un super repas et quelques provisions à emporter.
La rareté de l'eau, notamment cette année, nous a obligé à être vigilants. Nous avons bivouaqué deux fois près d'un cours d'eau. Les autres fois, nous avons pu nous ravitailler sur des aires de pique-nique, village, monastère.... 
Les bivouacs ont été pour la plupart très sympas, le premier fut épique car nous avons planté la tente au hasard à la frontale (la nuit tombe dès 20 H et on s'est laissé surprendre !).
L'avant dernier jour, alors que nous avions quitté le sentier pour nous rapprocher d'un village où le bus passe, nous avons passé la nuit en pleine forêt dans une cabane forestière. Magnifique découverte sans voir personne pendant plus d'une journée. 
Dommage, nous n'avions pas assez de temps pour finir l'itinéraire, une autre fois sans doute !

C'est une belle ile qui vaudrait de nouvelles visites pour explorer la partie turque au nord, certainement bien différente. Mais nous pensons aussi à faire d'autres tronçons de l'E4, en Grèce par exemple... Bref, de quoi occuper nos vacances de printemps !



26 février, 2018

Le Luchonnais, ça nous plait !


CABANE DE SALODE
FEVRIER 2018

Trappeurs : Lulu et Philou

 C’est la fin des vacances et un créneau de beau temps se dessine enfin après une période de pluie puis de grosses chutes de neige. Les routes sont dégagées et les risques d’avalanche un peu moins forts. Nous devons aller faire du repérage pour une sortie dans le Luchonnais donc c’est parti pour Gouaux de Luchon ! Nous partons sans véritable programme, on verra au fur et à mesure et selon les conditions.

 Du village, on monte sur la piste, dans les pâturages enneigés et dans la forêt devenue féerique avec les sapins pétrifiés. Arrivés à la Cabane de Salode (1560 m), 3 jeunes sont en place pour des retrouvailles arrosées. Ils ont fait le plein de bois, ce qui n’est pas facile sous la neige !
 Nous nous installons à l’étage pour dormir et ça caille grave : 0° et sans doute moins pendant la nuit.

Le lendemain, encore quelques nuages sur les crêtes. Vu la couche de neige non transformée, nous décidons de passer une 2e nuit à Salode car porter les gros sacs en faisant la trace : non merci ! Donc, on part vers les crêtes frontières en mode léger et on transpire bien malgré le froid. Des skieurs profitent de notre trace et nous doublent. Au sommet, pas de vent et on admire le panorama qui va de l’Ariège au Pic du Midi en passant par l’Aneto ! Pique-nique devant ce beau programme télé…
 La descente est toute aussi jolie et se finit dans le brouillard. A la cabane, les jeunes s’activent dans la forêt et reviennent avec des rondins énormes. Nous ramenons aussi quelques branches. La soirée est un peu moins froide que la veille, et on s’habitue !

Le 3e jour, il faut redescendre. Nous avons prévue de passer la soirée aux Eaux Bonnes chez notre trappeur en chef. Sans oublier le ravitaillement en matos au Leclerc Sport de Tarbes et en fromage à la ferme Bayloc de Laruns. Petite soirée bien sympa avec notre Xav + des magrets et du bon vin !

Cette petite parenthèse nous a bien plu, même si elle n’a pas été aussi longue et sauvage que nos raids hivernaux des deux années passées. Là aussi, de belles cabanes sont ouvertes et ce massif mérite un périple plus long au printemps ou à l’automne. On va y réfléchir…..

Les photos ICI.


08 janvier, 2018

Parenthèse ensoleillée

MASSIF DES ALBERES - 2 au 6 janvier 2018

par Lulu et Philou


En ces vacances de Noël pluvieuses et venteuses, la dépression nous guette ! Pas la peine d'espérer non plus se faire un périple en raquettes : le temps est pourri partout !
Après une étude précise de la carte météo, un espoir se dessine enfin : les Pyrénées Orientales !
Mais ce sera l'extrémité Est car il ne fait beau que sur la Méditerranée.
Quelques renseignements récupérés concernant les cabanes et c'est parti ! Il manque seulement une carte du côté espagnol mais on se débrouillera....

J1 : Le temps est couvert et il tombe quelques gouttes mais il fait vraiment chaud : 14°. Départ du parking de La Vall à 15 H, montée à la Tour de Massane par les cols del Grill et del Pomer. On profite de la large vue sur la mer et la montagne environnantes. Le soleil commence à se cacher et on se dépêche de continuer. Dans les bois, on commence à ne plus voir le sentier... On arrive à la cabane de Colomates à 18 H 00, au dernière lueur du jour. Noël, un jeune homme est déjà là, il passe quelques jours dans le coin et se balade en étoile. On se remémore notre dernière venue dans ce lieu, en 2008 pour la 2e partie de la HRP.

J2 : Le temps est toujours aussi doux. On descend pour faire le plein d'eau à la fontaine puis on remonte dans les bois vers le Pic de Sailfort. On en profite pour visiter le minuscule refuge Tomy, construit et entretenu par Maurice, à même le rocher. Il bénéficie d'une baie vitrée et la vue y est magnifique jusqu'à Banyuls. Ensuite, on descend sur la crête frontière. Là, la descente est sportive et plus longue que prévue. Sur le portail IGN espagnol, Lulu avait vu des raccourcis qui n'existent pas sur le terrain ! Après la pause de midi, on arrive au Col de Banyuls où il y a un super refuge mais pas d'eau. On décide de continuer en empruntant le GR11. Cependant, Lulu a vu qu'il faisait un grand détour vers le sud et cherche donc à emprunter des sentiers en hauteurs. Mais, peine perdue, l'accès aux sentiers est privé, les mas (fermes) sont entourées de clôtures. On sait déjà, qu'on ne dormira pas dans la prochaine cabane ce soir et on se résout à trouver un endroit pour dormir dehors, vu qu'il ne fait pas froid. Après un ravitaillement en eau à Els Vilars, on continue à monter sur la piste et on trouve un endroit plat à l'abri dans un coin à pâturage, près du dolmen des Morelles. Petit feu de camp, repas à la frontale et on est couché à 20 H ! On surveille quand même les nuages, pas trop tranquilles...

J3 : lever à 8 H 00 avec 6°, les duvets sont bien humides. Philou a eu froid avec son duvet d'été. On avait installé nos matelas sur une couverture de survie mais l'atmosphère est humide, normal à cette saison. Le soleil se lève et il fait déjà plus chaud. On continue sur la piste dans les taillis, nous n'avons plus beaucoup d'eau et chaque source rencontrée est à sec. Au Puig des Mig, ça souffle vraiment fort en rafales ! Comme on a perdu du temps sur l'étape d'hier, on hésite sur le programme : rebasculer en France ou continuer sur le GR11. On ne se voit pas poursuivre la montée avec ce vent de fou jusqu'au col de l'Estaca, donc on continue à l'abri dans la forêt. Heureusement, on rencontre des panneaux régulièrement avec des temps de marche, ça nous aide bien. On rencontre enfin un cours d'eau et on peut faire le plein. Ensuite, on s'arrête manger aux ruines de Mirapols. En début d'après-midi, on rejoint enfin le refuge de Forn del Calc. Là aussi, super douillet avec plein de bois autour. Il est situé dans les bois avec des vaches et taureaux qui se promènent. Il y a un système de récupération d'eau de pluie mais on préfère descendre au torrent pour se laver et profiter du soleil. On bénéficie de la superbe vue sur le Château de Requesens sur son piton rocheux. Le soir, deux personnes du coin passent pour visiter et nous parlent des graves problèmes de sécheresse dans cette région. De notre côté, on s'enfume comme des renards avec la cheminée qui refoule donc on arrête notre petit feu ! De toutes façons, il ne fait pas froid.

J4 : La veille on a repéré des panneaux indicateurs qui vont vers la crête frontière. C'est du sentier tranquille puis ça grimpe très raide dans la forêt. Le marquage n'est plus trop visible et le sentier semble être balisé par les sangliers ! Après maintes transpirations, on arrive au Col del Faig pour trouver le soleil. Ensuite, on récupère le GR10 qu'il nous suffit de suivre tranquillement en profitant de la vue panoramique. Pause déjeuner au col des Emigrants. Puis, on prend un sentier annexe qui descend vers le nord, belle descente variée avec de nouvelles vues sur la tour de Massane et les montagnes environnantes. Au Roc de les Médes, on est censé trouver un sentier noté en pointillé sur la carte et passant des barres rocheuses. On a l'agréable surprise de le trouver bien marqué et balisé. Il nous ramène vers la Vall où on coupe le torrent pour gagner du temps.
Le soir, on dort au gite Swan à Port Vendres. Le propriétaire, Paul Leberger est adorable et nous fait visiter cet immense endroit qu'il a retapé et décoré. On dormira dans la petite cabane au fond du jardin après un bon diner sur le port.


Vacances sauvées, séjour fort dépaysant et inattendu, météo et paysage de printemps ! Finalement, les nombreux balisages, même s'ils ôtent le côté aventurier du périple, nous ont bien aidés. Sans cela, je pense qu'on aurait été bien embêté pour s'orienter dans le maquis ! Vraiment un beau coin et du coup, on pourra revenir visiter les autres cabanes....

Les photos ICI.