26 mai, 2015

Rando en Berlingo et autres batifolages....



Massif du Cotiella – 23/24/25 mai 2015

Trappeurs : Xav, Jako, Eric, Lulu et Philou.



Un évènement sans précédent s’est produit en ce week-end de Pentecôte….. 5 trappeurs réunis ! On n’y croyait plus…

On se promet toujours de faire des sorties plus souvent… là ça faisait un peu long, puisque le dernier grand rassemblement date d’octobre 2009 !


Au départ, on avait prévu d’aller faire des 3000 en Ariège mais la météo nous a emmenés en Espagne, terre d’accueil des trappeurs en cas de mauvais temps.


Départ samedi matin, le Berlingo bien chargé en bouteilles, sacs à dos et trappeurs. A noter quand même : 8° à l’entrée du tunnel de Bielsa. On passe en Espagne, il fait déjà meilleur, on s’engage dans la vallée de Gistain, on monte au village de Saravillo et on prend la piste. Quand le Berlingo commence à tousser, on s’arrête vers 1350 m où  il fait 21° ! On monte à pied par la piste puis le GR15 jusqu’à la cabane de Lavasar (1930 m). On est un peu dégouté par les 4X4 qui sont montés par la piste mais ils ne nous gâcheront pas la soirée car le parking se vide.

La cabane est posée dans un écrin de verdure face à la chaine pyrénéenne ennuagée. On s’installe, on descend au torrent plus bas pour la toilette et le ravitaillement en eau. La soirée se déroulera sans accroc : apéro en terrasse, repas au coin du feu et soirée « rires et chansons ». Jako et Xav dormiront dehors : envie d’un tête à tête ? peur des ronfleurs ? Le saura-t-on un jour ?


Dimanche, on est prêt à partir à 8 H 15 pour une grande virée vers le Cotiella. On passe par le magnifique lac de Baso de la Mora et on remonte une pierrier merdique jusqu’à un petit couloir. Lulu avait bien dit qu’il fallait prendre les casques ! Ensuite, c’est le vallon de la Ribereta, de plus en plus enneigé avec de belles pentes qui montent au col. Une traversée jusqu’au Collado de la Pala del Puerto et on y voit déjà plus clair…. Il est déjà midi et on calcule encore 3 H aller/retour pour traverser l’immense Ereta de las brujas et monter au Cotiella , sans compter la descente jusqu’à la cabane. On a peur de louper l’heure de l’apéro, donc on décide de monter plutôt au Pic d’Espouy, plus proche. En effet, on y est rapidement et on s’arrête sur la crête vers 2770 m car le sommet n’est pas accessible sans équipement. En tout cas, c’est un bel endroit avec une vue étendue sur les Penas du Sobrarbe.

On s’abrite au col pour manger et c’est reparti pour la descente dans le vallon de Lavasar et ces curieuses aiguilles. Ensuite, c’est du pierrier, du pierrier…. avant de retrouver la piste. On est rentré vers 17 H, ouf ! C’est vrai qu’avec 3 H de plus au compteur, ça aurait fait tard…

On peut donc profiter de cette 2e soirée en sortant le foie gras. Jako nous avait annoncé une veillée « Mireille Dumas » mais les troupes étant un peu HS, ça s’est fini en écoutant un peu de musique… et au lit pas tard !


Lundi, on est fin prêt avant 8 H pour la descente jusqu’à la voiture. A 9 H 30, on y est et on entame la délicate descente sur la piste pour ne pas trop faire souffrir le Berlingo. Un kilomètre avant le village, ce qu’on craignait : des travaux ! En montant, on avait bien vu la pancarte « piste interdite du lundi au vendredi » mais on se disait que les espagnols aussi avaient un jour férié. Mais non : ils travaillent le lundi de Pentecôte et ils coulent du béton sur les pistes ! On sort la carte, on consulte les ouvriers : il y a une piste plus haut qui monte au col de San Miguel et redescend sur la route mais ils ne savent pas si ça passe avec une voiture basse. De toute façon, on se dit que ça nous occupera toujours d’aller voir…. On emprunte donc une jolie piste bucolique jusqu’au fameux col. Ensuite, ça descend dans la forêt. C’est là que ça se gâte car ça n’a pas été nettoyé depuis les intempéries de l’hiver, il y a des pierres et des branches partout. Xav, Eric et Jako se dévouent pour passer devant et déblayer la piste pendant que Philou pilote et Lulu supervise tout ça (très bien d’ailleurs…). Cette petite virée nous a fait perdre 2 heures sans pour cela entamer le moral du trappeur qui reste au beau fixe quoi qu’il arrive ! L’essentiel étant d’arriver le soir à bon port dans nos cabanes respectives…


Voilà, on s’est encore promis de se voir prochainement pour une virée toute simple, histoire de se retrouver. On espère que notre gros Cliff va se bouger un peu maintenant qu’il a du temps libre et que Guigui va se souvenir de nous (quand il sera descendu de son podium de champion départemental de bloc en vétéran)…. Tous les espoirs sont permis !

Les photos.


10 mai, 2015

Grande Traversée de l'Atlas Marocain - Acte II



De la vallée du Zat à la vallée du Nfis

Avril/Mai 2015 par Lucile et Philippe



Chose promise, chose due ! On était tellement enchanté de notre traversée 2014 que la logique nous a fait enchainer sur la suite !


Philou, toujours absorbé par sa nouvelle cabane, a laissé Lulu se charger du tracé. Pas facile vu le peu de carte et topo existants, surtout quand on veut sortir des sentiers battus !

Les sacs sont plus lourds car on emmène crampons et piolets pour faire le Toubkal, massif avec des vallées encaissées et enneigées jusqu’en juin.


De Marrakech, nous avons rejoint Arbaa Tirghedouine, dernière étape de l’an passé. De là, on a « coupé » à travers la montagne, souvent hors sentiers. Les 2 premiers jours ont donc été épiques, avec un topo pourri donnant peu d’indications. Ensuite, on a rejoint le tracé de la GTAM jusqu’à Setti Fatma. Là, en étudiant de plus près la suite du parcours, on s’est rendu compte que certains passages n’étaient pas possibles à cette saison car les canyons seraient plein d’eau. Donc on a opté pour un passage à Imlil via le col de Tachedirt (à + de 3000m avec un gros névé) et Aguer Sioual. Cela ne nous enchantait pas de passer par Imlil et « l’autoroute » qui mène au refuge du Toubkal mais on s’est débrouillé pour laisser passer le week-end. L’ascension du Toubkal (4167 m) s’est faite un lundi, sans trop de monde.

Ensuite, le col que nous voulions prendre était très enneigé et la descente peu sûre. Donc nous avons pris l’option nord par les Tizis N’Tizikert, N’Toughdal et N’iguidi, itinéraire peu usité. La dernière étape a été plutôt longue pour rejoindre la route qui retourne à la civilisation !


Le beau village de Tizi Oussem
12 jours de marche : 6 bivouacs et 6 gites/refuges. On a perdu 3 kilos chacun, grâce au régime « vache qui rit » et boite de thon ! Et surtout avec des gros dénivelés et des sacs lourds.


On a bien sûr d’autres projets dans l’Atlas, plus au nord pour changer un peu. Le Maroc est une source inépuisable de terrains d’aventure !
L'album photos ICI.