28 mai, 2013

Un printemps hivernal

Refuge de Migouelou - Pic de Batbielh - 25/26 MAI 2013
Trappeurs : Lulu et Philou avec Benoît


Nous avions décidé de faire cette sortie avec Xav, puis nous avons pris Benoît sous notre aile pour l'aider à son entrainement pour le Pic Lénine.



Après plusieurs hésitations, toujours dues aux intempéries persistantes, nous sommes partis à 3 le vendredi soir. Direction notre gite préféré Notre Dame de l'Estaou à Ayros-Arbouix.
Samedi matin : un crachin persistant tombe... Nous partons quand même en direction d'Arrens-Marsous où le temps est moins bouché. Au parking du Plan d'Aste, il neigeotte un peu mais rien de méchant. Nous chargeons nos gros sacs pour attaquer la montée au-dessus de la centrale hydro-électrique. Le sentier d'été n'est pas praticable car très avalancheux. Il faut donc trouver son chemin parmi les nombreux cairns et les névés. Nous peinons un peu en raquettes sur la neige molle. Nous prenons le temps d'étudier le terrain et décidons de monter par les crêtes de Lassiedouat pour éviter des pentes douteuses. Nous y faisons une pause pour le casse-croute et profitons du paysage. Ensuite, il faut descendre un peu, contourner le lac et on trouve le refuge de Migouelou sur son petit promontoire au-dessus du lac.
Personne, le petit dortoir de 8 places est pour nous : café, sieste, thé, apéro... Au moment où nous préparons le repas : des skieurs ! Ils sont 7, c'est la Timuzapata, qui sort les bouteilles de rouge et les appareils photos. Deux d'entre eux décident de dormir dehors et le reste de la troupe nous permettra de bien chauffer le dortoir ! 

Dimanche matin : l'équipe se lève à 4 H 30 pour partir à 6 H, l'heure à laquelle nous bougeons pour voir le lever du soleil sur le Pic du Midi d'Arrens. Superbe temps : c'est pour ça qu'on est là !
La neige est bien dure, idéale pour les crampons. Nous partons en direction du fond du cirque de Migouélou. On se retrouve sur des pentes très raides où il faut sortir le piolet. Il ne faut pas se louper sinon : c'est un bain dans le lac !
La montée est tranquille jusqu'au pic de Batbielh à 2586m d'où on a une vue sur plein de sommets connus du pic Long au pic d'Anie. La quantité de neige est vraiment phénoménale...
Nous redescendons en passant par les crêtes pour garder une vue d'ensemble sur la vallée. Au refuge, on refait les sacs.On ne veut pas trainer à cause de la neige qui ramollit. En effet, la descente sera assez fastidieuse : en raquettes on glisse et à pied on s'enfonce ! A la fin, on trouve d'énormes ponts de neige.
Arrivée au parking vers 15 H, on apprécie la toilette dans le torrent. Nous croisons nos camarades rochelais qui étaient vers le glacier de Las Néous.
A Marsous : ravitaillement en fromage, on commençait à être en manque...
Puis nous passons un moment sympa chez Caro qui nous accueille dans son agréable jardin à Salles d'Argelès. A vrai dire, nous n'avons pas trop envie de partir....
Mais, comme d'habitude, nous avons 4 H 30 de route à faire avec arrêt à la cafét de Langon ! Sans parler des copains qui sont allés grimper en Ariège et nous attendent. Nous prendrons le temps de discuter pour se raconter notre week-end, qui a été un peu plus humide pour eux.
Voilà un beau week-end, sans trop de désagréments météorologiques, pour une fois ! ça remonte le moral en attendant que la neige fonde et nous laisse approcher de plus hauts sommets.

Les photos ICI.

13 mai, 2013

Au choix : pluie ou brouillard ?

Vallée de Bellongue - 9 au 12 MAI 2013 - par Lulu et Philou

Les derniers mètres avant de renoncer !


En ce long viaduc de 5 jours (8 mai + ascension), nous voilà partis pour explorer un nouveau coin d'Ariège : la vallée du Garbet. Nous voulons faire connaissance avec les cabanes qui dominent le cirque de Cagateille. Après avoir fait la route jusqu'à Ustou, nous sommes prêts pour le départ au parking de la Peyre à 14 H en direction de la cabane de Lacarde. Il fait assez chaud et les sacs sont très lourds car nous avons de la nourriture pour 5 jours et les raquettes en plus. A 15 H, les gouttes commencent à tomber. Nous savions que le temps allait être instable, mais quand même.... Nous rencontrons rapidement de la neige, d'anciennes avalanches de fonte pleines de cailloux et de branches. Puis ce sont de gros névés bien mous et pentus où les raquettes ne tiennent pas. Il pleut toujours, nous sommes dans le brouillard et de grosses corniches nous barrent soudain la route. Sachant que nous ne pourront pas faire de feu à la cabane pour nous sécher, nous préférons rebrousser chemin tant que nous le pouvons encore. A 19 H 30, nous sommes de retour au parking, complètement trempés,  après avoir fait 1 000 m de montée et de descente ! ça met en jambe....
Nous trouvons refuge au gite de l'Escolan où nos affaires s'égouttent toute la nuit sans sécher.

Le lendemain, pas résignés, comme nous avons des vêtements de rechange et de la nourriture pour les jours suivants, nous décidons de changer nos plans. Nous partons en moyenne montagne pour ne pas rencontrer les mêmes déconvenues et surtout ne pas emporter les raquettes. Ce sera donc la vallée de Bellongue,déjà repérée en février. Nous savons qu'il y a plein de cabanes ouvertes.

1er jour : départ du village d'Augirein pour monter dans la forêt jusqu'au sommet du Cornudère où le brouillard voudra bien se lever un peu. Sur les crêtes, nous nous faisons surprendre par le crachin puis la pluie. Nous n'apercevons la cabane de Roquepi qu'à 10 mètres ! Le bois, très humide, n'a brûlé qu'au moment du coucher mais nos affaires ont pu sécher un peu. Le vent souffle une bonne partie de la nuit et la pluie ne s'arrête pas.

2e jour : Réveil à 8 H mais nous ne partons qu'à 12h30 lorsque la pluie s'est enfin arrêtée.Remontée sur les crêtes, toujours dans le brouillard, pour descendre à travers bois vers le col de Portet d'Aspet. Puis nous traversons les pistes forestières par les cols de la bène, de l'Artigue et de la Croisette. A la cabane de Piejau, deux montagnards sont installés et ont fait du feu, c'est très accueillant ! Nous y passons une soirée fort sympathique et une nuit au chaud.

3e jour : toujours un brouillard très épais, ce qui nous permet de faire des exercices d'orientation ! Nous décidons de faire un circuit par toutes les cabanes du coin. Nous passons par les pistes forestières pour rejoindre la cabane du col de l'Estrade puis celle de l'Herbe Soulette où nous mangeons. Le brouillard se lève un peu et nous avons une meilleure vue sur cette petite vallée qui fait un cirque. Nous en faisons le tour en restant à environ 1500m d'altitude, nous rencontrons cependant d'énormes corniches de neige. Nous visitons diverses cabanes au passage et décidons d'élire domicile à la Cabane du Taus qui bénéficie d'une vue magnifique. Il y a du bois sec et de l'eau à proximité.

4e jour : le soleil veut bien apparaître un peu au moment du petit-déjeuner puis le ciel se couvre à nouveau. Philou a concocté un tracé assez rectiligne pour rejoindre la voiture. Après être descendus dans les pâturages, nous prenons une piste forestière et d'anciens sentiers qui disparaissent dans les bois. Puis la descente vers Augirein se fait tranquillement par un sentier mieux marqué reliant d'anciennes granges.

La cabane du Taus
Séjour réussi malgré les aléas météo... endroits très sauvages, cabanes accueillantes, pratiquement personne en montagne : une paix royale !
Les photos des 4 jours ICI .