31 juillet, 2023

Trappeurs spongieux !

 HAUT COUSERANS


du 28 au 30 juillet 2023

Avec Xav, Philou et Lulu


Le circuit avait pourtant été méticuleusement préparé par Lulu, la planque de nourriture prévue, le ravitaillement en cours de route, etc... 

Vendredi 28 : la veille, nous nous sommes retrouvés à Eaux-Bonnes pour les derniers préparatifs. Xav était persuadé qu'on allait dormir en cabane et n'a pas racheté de tente. Il part donc avec sa vieille North Face rafistolée ! On fait la route jusqu'à St Girons, puis les routes se rétrécissent jusqu'à Salau et le parking des Peyrots où nous partons sur la piste pour installer la réserve de nourriture. Chose faite au-dessus de la cascade de Léziou où nous devons repasser dimanche. Nous retournons au Moulin de Lauga pour un pique-nique et un départ les sacs légers. Nous ne sommes qu'à 540 m d'altitude et le bivouac prévu 1 000 m plus haut. On attaque un sentier agréable dans la forêt jusqu'au hameau de Sahusset. C'est ensuite que ça se complique : on voit d'anciennes marques de GR et le sentier disparait régulièrement, la végétation a poussé... On perd donc beaucoup de temps et d'énergie avant de trouver la crête où on y voit plus clair. Mais nos misères ne sont pas terminées car on reperd plusieurs fois la trace dans les fougères ! On arrive enfin à la cabane de Fonta, fermée, où il y a juste de quoi installer les tentes parmi les hautes herbes. Six heures de bavantes pour en arriver là 😞

Philou a du mal à suivre, ce n'est pas la grande forme malgré le sac allégé. C'est vrai que le terrain est raide et n'aide pas à la sérénité... Heureusement, nous avons une bonne source d'eau fraiche à proximité et le panorama est splendide et très sauvage.


 Samedi 29 : la journée commence par une rude montée sur les pentes du Pic de Fonta. Là encore, plein de traces de troupeaux mais pas de vrai sentier. La descente vers le col de Pause est moins fatigante mais très longue. On attaque la remontée en suivant le GR 10. Après la pause de midi, on contourne le Lac d'Arreau pour s'engager dans les pâturages en essayant de suivre la trace sur l'IGN. Là où elle s'arrête sur la carte, elle s'arrête aussi sur le terrain ! Le ciel se couvre et nous avons une grosse montée à faire jusqu'aux abords de la cabane de Berbegué où nous comptons trouver de l'eau. On est à sec ! Quand on y arrive, elle est fermée et le captage goutte à peine. Il doit y avoir une autre cabane ailleurs vu le nombre de brebis mais on ne sait pas où ! On décide de basculer vers le vallon suivant. On découvre finalement, sur la crête, une nouvelle cabane fermée mais avec un captage qui fonctionne. Ouf ! on a juste une petite place pour s'installer devant. Xav se met au ras de la cabane sous le toit sans gouttière... Est-ce bien judicieux ? Non ! Il se met à pleuvoir en début de nuit et il passe sa nuit trempé.

 


 Dimanche 30 : les troupes ne sont pas fraiches au réveil. Les affaires de couchage de Xav sont toutes trempées et le brouillard ne laisse pas espérer un séchage rapide. De son côté, Philou est fatigué est appréhende la prochaine étape qui est longue. Lulu propose un redécoupage des étapes en dormant à proximité de la planque de nourriture, en espérant du soleil pour sécher les affaires. On attaque donc la suite du circuit dans un brouillard dense et on s'aide du GPS pour trouver l'Escale de St Girons, passage menant à la descente. Splendide endroit avec l'accueil d'un vautour, suivi d'une crête gazeuse à souhait. Dommage qu'on ne puisse pas voir le paysage ! Ensuite, la descente est glissante et pénible sous le crachin, on arrive même à s'égarer à cause d'un balisage soudain ! On rejoint enfin un bon sentier qui mène à la piste et on peut enfin s'arrêter manger dans un endroit sec. Les garçons n'étant plus du tout motivés et la météo peu engageante, on décide de descendre récupérer la nourriture à la planque et de partir chercher la voiture. Comme il n'est pas possible de trouver un hébergement un dimanche soir, on rentre tranquillement à Eaux-Bonnes.

LES PHOTOS.

Lulu est un peu déçu de ne pas avoir terminé ce circuit qui promettait d'être grandiose côté espagnol. Il faudra y retourner, d'une autre manière plus light... on se fait vieux !


24 juillet, 2023

Voguons sur l'Isle !

Dordogne : descente de l'Isle en canoë

de Savignac-les-Eglises à Montpon-Ménestérol

du 18 au 23 juillet 2023 

Avec Lulu et Philou

Comme en 2021, nous avons la chance d'avoir un été moins sec. Nous continuons à explorer les rivières du bassin de la Dordogne. L'Isle prend sa source non loin de celle de la Dronne et elles se rejoignent à Coutras. Nous partons sans trop savoir où se fera le départ ni l'arrivée, avec peu de renseignements sur la navigation.


J1 : départ pour Corgnac où nous constatons que le niveau est trop bas, même chose à Coulaures malgré l'arrivée de la Loue. Nous jetons notre dévolu sur la base de loisirs de Savignac. En effet, on peut y laisser la voiture et embarquer facilement. C'est donc parti, en cette fin de journée où il fait très chaud. Après deux heures, on s'arrête avant le Moulin à la sortie de Sarliac, près d'un champ de maïs.

J2 : les passages des nombreux seuils et barrages se font au petit bonheur, la plupart sont en mauvais état. Celui du château de Rognac possède un petit rapide très sympa. Il est vrai qu'on s'ennuie un peu car pas de courant du tout ! Après Charrieras, on trouve des passes à canoë pour la traversée de Périgueux. Elle se fait tranquillement car les berges sont arborées et on ne voit guère la civilisation. Juste un peu de cirque près des quais avec pédalos et animation, mais peu de gens. On s'arrête dans les faubourgs de la ville dans un parc plus ou moins abandonné. Le soir, nous avons la visite d'un jeune réfugié pakistanais qui demande à faire un tour de bateau. Il conduit Philou vers un point d'eau pour remplir le jerricane.

J3 : la suite est très bizarre, on tombe sur un panneau d'interdiction de naviguer entre "les Izards" et "Toulon". En fait, la rivière s'étale, il n'y a pas de fond et plein de végétation. On passe quand même car cela représente 1,5 km et on ne veut pas déjà sortir le charriot (ce qui pourrait se faire à pied par le GR). Le seuil de Toulon est hors d'eau. Ensuite, on trouve soit des passes menant dans des rochers ou ronces, soit des seuils en pentes douces... donc on passe tout à pied en laissant glisser le canoë ! Avant St Astier, on trouve une ligne d'arrosage au milieu de la rivière (?) et on se fait copieusement mouiller... Stop au camping du Pontet, désert, tenu par deux jeunes très sympas. Ils se plaignent du peu de touristes. Nous avons constaté que les loueurs de canoë ne font pas recette ou n'existent plus. Par contre, la nouvelle voie verte rencontre un grand succès, de nombreuses passerelles ont vu le jour et ça a du coûter cher !

 

J4 : journée où on ne s'est pas ennuyé... après deux rampes à canoë bien marquée, on commence à rencontrer beaucoup d'infranchissables à contourner. Le pompon revient à Coly où on fait carrément un détour par le hameau pour demander aux habitants si on peut traverser les prés ! On s'arrête avant un énième infran à Sourzac.

J5 : Après des seuils plus reposants, pause à Mussidan pour le ravitaillement. Ensuite, on fait connaissance avec les fameuses écluses à l'abandon (38 entre Périgueux et Coutras). Les panneaux nous mènent vers le canal, à l'écluse il faut débarquer au ponton, monter le bateau et refaire le travail inverse derrière l'écluse ! La jussie envahie les berges et les canaux. Dans quelques années tout cela sera inutilisable... On est crevé en fin de journée, on trouve un beau bivouac en pleine campagne avant Bénévent. Enfin un endroit loin des routes !

J6 : Un seul débarquement au Moulin de Duellas. Même ici, la location de canoë n'était pas ouverte... Un dernier seuil en piteux état à Chandos . En plus, par endroit la rivière est sale, des choses suspectes flottent à la surface... Nous avons décidé d'arrêter à Montpon car la navigation devient sans intérêt avec un paysage de champs de maïs et peu d'aménagement. On s'installe au camping et Philou part en train + auto-stop + marche pour rejoindre Savignac et ramener la voiture. Ici, le camping est pratiquement plein : il possède une piscine et c'est le royaume du pêcheurs.

Nous sommes très étonnés d'avoir trouvé cette rivière à l'abandon et souvent monotone. Sa voisine la Dronne est si sauvage et tumultueuse jusqu'à la fin ! Mais c'est une expérience intéressante avec de nouveaux aléas à gérer et des décisions à prendre, c'est toujours enrichissant !

L'album photos.


17 juillet, 2023

La charentaise enchantée !

Tour VVT famille Nord Charente

du 14 au 16 juillet 2023

Par Lulu

Pour débuter les vacances, quoi de mieux qu'une petite sortie en solo et pas loin.

J1 : Cette fois, départ de chez ma soeur à Anais au nord d'Angoulême en ce 14 juillet où il fait très chaud. Heureusement, il souffle un vent frais et je pars vers 17 H 30. Le but est d'aller m'installer en bord de Charente. Mais avant cela, il y a quelques côtes ! J'attrape le GRP de l'Angoumois et me voilà à suer sang et eau dans les ruelles pentues de St Amand de Boixe que je ne connaissais pas ! Je longe des éoliennes très impressionnantes pour filer vers Xambes où je me ravitaille en eau au cimetière. Enfin, c'est une descente vers la fraicheur du bord de Charente dans la prairie de Mentresse. Un beau petit coin au bord d'un sentier.

J2 : le temps est couvert et il fait plus frais, parfait ! Je passe par Ambérac et à l'Est de Fouqueure par des petits chemins forestiers.Je récupère le GR36 sur quelques kilomètres et suis obligée de m'abriter d'une averse sous le tunnel de la LGV. Le temps reste gris mais ça va. Une pause au cimetière de Juillé pour une visite aux lointains ascendants. Puis c'est de nouveau les chemins agricoles pour rejoindre Nanclair où je suis attendue pour le déjeuner ! Mon frère m'installe un garde-boue à l'arrière et c'est déjà mieux pour ne pas se faire crépir... Après un arrêt chez ma tante à Salles de Villafagnan, je longe à nouveau des éoliennes pour partir vers le beau village de Verteuil où j'amorce ma descente vers le sud. Nouvelle petite averse. Je trouve un nouveau coin tranquille pour bivouaquer après Chenommet.


J3 : pour profiter au mieux des méandres de la Charente, je passe par Aunac, Bayers et Moutonneau avec de jolies passerelles et un passage hyper raide en forêt. Je dévie ma route vers St Front pour une pause café chez mon oncle et ma tante. Ensuite, il ne faut pas trainer pour être à Anais pour le déjeuner ! Je ne suis pas loin à vol d'oiseau mais il y a plein de petites vallées à traverser : la Son-sonnette, la Bonnieure avant St Ciers et Nanclars. J'ai ensuite la bonne idée de vouloir raccourcir le trajet en gardant une petite départementale qui me mène à Aussac. C'est le point culminant du coin à 160 m d'altitude ! Puis c'est plus tranquille avant la dernière côte du Breuil d'Anais !

 

Décidée au dernier moment, cette escapade m'a fait un bien fou. Ces endroits méconnus valent le détour pour leur quiétude et leur authenticité.

Bilan : 93 km et 550 m D+

Le petit film ICI.


03 juillet, 2023

Quelques sommets au pas sage !


 PICO ROYO - ROCHER DES CINQ MONTS

1/2 JUILLET 2023

Avec Xav, Lulu et Philou

Cette fois, nous sommes tous disponibles pour se retrouver avant le rush de l'été. C'est encore calme à Eaux-Bonnes et on compte bien en profiter même si la météo est annoncée humide.

Samedi : direction le Col du Pourtalet, enfin ouvert après des travaux. On descend juste un peu pour se garer à 1600 m . La route menant au parking d'Anayet est fermée à cette saison. Il faut donc monter à pied vers la station avec les nombreux randonneurs qui vont tous au lac d'Anayet. Comme à notre habitude, nous avons trouvé une destination tranquille. On bifurque à gauche dans un petit vallon et on se retrouve seuls. Montée dans les pâturages jusqu'à l'étang de Lamazuso où fait une pause. Le brouillard enveloppe les sommets. Nous continuons vers le sommet du Pico Royo à 2 430 m où le soleil veut bien se montrer un peu. On aperçoit la Pena Telera mais pas les gros sommets frontaliers. Le pique-nique est fort agréable, seuls sur notre promontoire. On se fait un peu arroser par le crachin à la descente mais le soleil réapparait régulièrement.

 


 La soirée sera festive, comme d'habitude avec une raclette au fromage de brebis arrosée de vin d'Albanie !

Dimanche : la météo s'annonce clémente et nous partons vers un petit vallon qui nous fait de l'oeil depuis longtemps. Au village de Bielle, on continue sur la petite route dans le vallon du Boila et on stationne à la cabane de Bourdiou d'Aspeigt. Là, on continue sur la piste forestière qui monte tranquillement le long du cours d'eau. Peu à peu, la végétation laisse place aux pâturages et on arrive à la cabane d'Ibech avec de nombreux troupeaux de vaches. Le pic de Lauriole se cache dans le brouillard et notre destination aussi !

On continue dans le bois des terres inconnues, un nom bien poétique ! Au col suivant, on découvre d'immenses pâturages dans le Cirque des cinq monts. On se fait un peu arroser en montant au Rocher des Cinq Monts mais on peut y manger, même si la vue n'est pas très étendue. La descente est magnifique parmi les troupeaux de vaches, brebis et chevaux, avec le cirque qui se dévoile de temps en temps.

 

 

 Le sentier de retour, défoncé par les animaux et extrêmement boueux ! Au col de la Courade, nous prenons droit dans la pente et dans les fougères pour éviter un long détour. On retrouve une piste mais c'est de courte durée car celle qui doit nous mener en bas n'existe plus ! Ou plutôt : est envahie par la végétation... Xav se transforme en Indiana Jones pour s'attaquer aux ronces et orties qui barrent le chemin. Après maints efforts et transpiration, on retrouve enfin un sentier plus confortable jusqu'à la petite route. C'est comme ça quand on veut s'organiser son propre circuit ! Mais, au moins, ça fait des souvenirs et on a vu du pays !

Prochain rendez-vous pour nous trois fixé le 27 juillet, un long périple nous attend et sans doute encore quelques péripéties ariégeoises !

L'album photos.