Par Lulu et Philou.
Un coin où Lulu rêvait
d’aller depuis longtemps… On s’était déjà pris un but en mai 2013 en tentant la
montée à la Cabane de Larcarde sous la neige….
Cette fois, on attaque
depuis Aulus pour une boucle sur 5 jours. Un temps superbe est annoncé, ça
tombe bien car peu de bois pour se chauffer dans ces contrées
désertiques !
J1 : Le départ se fait de la piste vers 960 m (au-dessus de la
fontaine de Carboue). Ensuite, on rejoint rapidement le GR10 et on passe au ras
de la magnifique cascade d’Ars. On quitte le GR pour continuer dans la vallée
d’Ars en longeant les étangs de Cabadas, Las Touetos et la Hille. C’est à 1680 m qu’on trouve la cabane
de la Hille, deux bas-flancs et assez petiten mais très jolie vue de
l’extérieur. Le torrent n’est pas loin.
J2 : on monte sur la rive gauche de la
vallée pour jeter un œil à la cabane du Turon d’Ars à 1850 m. ça vaut le
détour ! Elle est neuve et de forme octogonale, toute en bois avec un
petit poêle. Ensuite, on redescend pour récupérer notre sentier qui continue
jusqu’au fond de la vallée. On arrive dans un gros pierrier et on suit les
traces jusqu’au Port de Sounou à 2370m. Là, c’est une vue le massif du Pic
d’Estats et du Montcalm un peu enneigé, les multiples lacs autour de Cercastan.
Après une pause à griller au soleil, on continue en montant vers la base ouest
de la Pointe de Rabassère. On profite de la vue sur le Pic de Certascan et le
Montvallier. On en finit pas de voir de beaux coins de bivouac au bord des
petits étangs, il faudra revenir l’été ! Ensuite, c’est une interminable
descente jusqu’à l’étang de la Hilette. La fin du sentier est carrément
vertigineuse et il ne faut pas glisser ! La cabane de la Hilette est
en métal et super bien équipée avec des lits superposés. Une brebis abandonnée
nous tient compagnie.
J3 : après une vaine tentative pour
trouver le sentier qui contourne le lac, on reprend la partie raide du sentier
de la veille pour ensuite bifurquer à gauche. Là encore, l’itinéraire est
compliqué car peu marqué, des herbes hautes et glissantes. Avant d’arriver au Mont
Terquet, le sentie se termine avec un à-pic de 300 mètres ! Pour
arriver dans la vallée de Turguilla, nous subissons encore quelques passages
vertigineux. La descente vers l’étang de Piède est plus tranquille, c’est la
journée la plus chaude et on le sent ! Pause de midi près du déversoir de
l’étang de l’Astoue. Ensuite, on monte tranquillement à la cabane de Turguilla à 2000 m au milieu des
pâturages. C’est la plus joli avec des lits superposés en bois, matelas et un
captage d’eau dehors. On s’installe et on part faire un tour du côté de l’étang
de Réglisse. Puis, on a le temps de faire la toilette au soleil et la
lessive. Deux jeunes et leur chien
arrivent dans la soirée, peu équipés, ils font griller leur viande dehors sur
un feu de bois.
J4 : C’est reparti pour une grimpette très
agréable jusqu’au Pic de Séron à 2490
m. On profite de la vue sur les crêtes frontières et les
vallées environnantes. Après, c’est un cauchemar ! une descente affreuse
dans du pierrier jusqu’à l’étang d’Aubé. Ensuite, le répis
est court car le sentier est toujours parsemé de passages pierreux. On voit la
mer de nuages qui remonte d’Aulus. Comme par hasard, c’est là qu’on a décidé de
couper pour faire une partie hors sentier ! Avant le col Cerda, on
bifurque à droite pour rejoindre un sentier à montons. On y fait la pause de
midi, il commence à faire froid et on est dans le brouillard. La suite n’est
pas très rassurante car les traces se perdent et la pente est vertigineuse et
glissante. On trouve le passage clé à 1810 m. C’est une barre rocheuse qui se passe
en descendant par un goulet étroit et glissant. Pas triste ! mais on sait
qu’après le terrain est plus sympa. En effet, après quelques acrobaties, on se
retrouve dans des pâturages en pente douce. Le but maintenant est de descendre
pour trouver des ruines, près du GR10. Bien entendu, c’est à ce moment-là où le
brouillard s’épaissit et on n’y voit pas à 10 mètres ! Mais on est
bon : le bruit d’un cours d’eau nous aide et on tombe directement sur les
ruines puis un beau sentier balisé. Ça nous repose bien ! Dommage que le
temps se gâte, le crachin se met à tomber et on ne profite pas du beau val de
Garbet et de ses chutes d’eau.
Le but d’aujourd’hui est
la cabane
de Guzet, 400
mètres plus haut. Plutôt fatigués par cette journée, on
décide d’aller plutôt jeter un œil à la cabane de Bazets. Mais c’est peine
perdue, elle est insalubre. Pluie + fatigue + découragement : on ne se
voit pas remonter 400 mètres,
se mouiller, trouver du bois humide et descendre demain sous le crachin. Donc,
on décide d’arrêter là et de descendre. On rejoint la piste et la voiture en
moins d’une heure. En bas, il fait meilleur et moins humide. On trouve un gite
super sympa et pas cher à Aulus : la Goulue.
Bravo à la CDC du Canton
d’Oust pour le travail de rénovation de ces belles cabanes ! On aura
l’occasion d’y revenir à d’autres saisons, bien que ça ne doit pas être très
facile l’hiver… En tout cas, encore une belle expérience du wild ariègeois,
comme on l’aime !
Les photos ICI.