22 mai, 2018

L'aventure à deux coups de rames de chez soi !

Descente de la Boutonne

19/20/21 mai 2018

par Lulu et Philou

Après une petite reconnaissance à Brioux, Chizé et Dampierre le 10 mai, nous avons décidé de partir du Pont de la Loge (entre Brioux et Chizé). L'hiver et le printemps nous ont gâtés en pluie et on sait qu'on va très peu marcher.
Nous n'avons aucun topo ni renseignements sur le parcours à part quelques repérages sur le portail IGN et la vue satellite. On part avec des copies de cartes et un découpage sur 3 jours : 3 X 25 km
La veille du départ, nous avons laissé une voiture à l'arrivée : barrage de Carillon à l'embouchure de la Charente.

1er jour : après les derniers préparatifs, l'amarrage du canoë sur la voiture, le temps de route et l'installation sur la rivière, nous commençons à pagayer vers 11 H. Les difficultés ne tardent pas avec le premier moulin et une digue à passer. Nous trouvons parfois des bras pour éviter les ouvrages. Tous les obstacles ne sont pas détaillés sur la carte et on avance au feeling et avec l'expérience ! Le parcours est très sauvage et alterne les bois et les près. Après Dampierre, ça se complique car plein de petits bras. En fin de journée, on est fatigué et on commet des erreurs d'appréciation. On se retrouve dans un tout petit cours d'eau où nous ne voulions pas aller, aux hameaux d'Encrevé puis à Angles... Sur le conseil de riverains, on fait demi-tour avec un courant très fort et on passe par un déversoir plein de rochers pentus. On en sort épuisé ! Après, une dernière digue, on s'arrête comme prévu dans le secteur des "prés de la rivière" vers 21 H, un record ! On monte le bivouac pendant que les moustiques s'occupent de nous..

2e jour : nous continuons sur le bras le plus à droite du Moulin de Passavant, très beau. Après avoir passé le premier petit barrage, c'est l'addition : courant fort + virages + branches en travers = chavirage ! Heureusement, nous avions pied donc on a pu retourner le canoë et s'amuser à écoper... Tout était bien attaché et nous n'avons perdu que notre grosse éponge qu'on a rattrapée plus tard dans le courant Après ses émotions et une belle perte de temps, nous avons fait une pause à Nuaillé où on trouve du pain dans un distributeur.
Ensuite, nous rencontrons quelques endroits avec des arbres qui barrent le passage. Certains ont pu être franchis, d'autres nous ont obligés à débarquer. Après Antezant, plus aucun ouvrage à passer, c'est reposant. A St Jean d'Angély, nous avons hésité sur la direction à prendre et aucune indication malgré la présence d'un club de kayak ! Sans doute fallait-il prendre direction "petit fossemagne" ? En tout cas, nous avons continué tout droit et passé près de deux barrages infranchissables (gros dénivelés) et nous sommes retrouvés dans un cul de sac près du Faubourg de Taillebourg. Donc : promenade à pied sur 500 mètres pour retrouver le bon bras ! Nous sommes arrivés sur le plan d'eau et avons débarqué pour nous rendre au Camping. A 19 H30, accueil fermé, pas de consignes, on s'installe face aux sanitaires. Beau camping propre avec des emplacements tirés au cordeau, des mobil-homes et des camping car. Nous partons manger un morceau à l'aire de loisir. Quand on revient vers 22 H, énorme surprise : un antivol a été mis sur notre canoë ! Nous sommes fort mécontents...

3e jour : vers 8 H, le sympathique et souriant gérant du camping vient nous libérer... nos échanges sont quelque peu houleux vu qu'il nous prend pour des voleurs ! Ils nous a prêtés l'intention de nous être installés près de la sortie pour nous carapater au petit jour. Il aurait fallu sonner à l'interphone la veille pour se présenter... Mais comment savoir quand rien n'est indiqué ? Bref, on sait qu'on ne reviendra pas dans ce genre d'endroit...
Toujours un beau ciel bleu en ce début de journée. 4 écluses nous attendent aujourd'hui. En fait, elles sont condamnées... la première est Bernouet, pas d'indication. Si on ne veut pas se faire embarquer dans les pelles et finir dans les rapides du site d'entrainement des kayakistes, il suffit de débarquer à gauche et de porter jusqu'à un bras mort plein de nénuphars. Pour les trois barrages suivants, on débarque au milieu et on traverse l'ilot. Le dernier était en travaux et nous avons forcé les barrières de chantier ! Toujours rien d'indiqué quand on arrive par le cours d'eau... Après la pause de midi à l'Houmée, on s'est pris un orage et une averse mais rien de bien méchant. Après Tonnay-Boutonne, beaucoup de grandes lignes droites un peu monotones. Il faut aussi faire attention aux pêcheurs très nombreux car beaucoup de petits chemins le long des berges.
Voilà, vers 17 H 30, nous stoppons avant le barrage de Carillon où il y a un débarquement. Il nous reste 3 heures de navettes en véhicules pour tout rapatrier à la maison !

Après notre longue descente sur la Charente l'an dernier, nous avons vite retrouvé notre rythme sur l'eau. Mais 3 jours, c'est un peu court ! Juste le temps de se remuscler les bras... En tout cas, belle expérience qui prouve que rien n'est acquis, même à deux pas de chez soi. On a toujours des surprises à chaque virages !

Les photos ICI.