19 août, 2023

Entre Périgord et Limousin

 


Parc Naturel Périgord/Limousin

du 15 au 18 août 2023

par Lucile

Déjà une semaine sans rien faire et pas de projets précis. Pour des contraintes familiales, je ne veux pas m'éloigner beaucoup ni longtemps. Après maintes hésitations et tergiversations, je choisis la destination la plus proche. J'ai sous le coude le topo de la "Grande boucle du PNR Périgord/Limousin (200 km). J'ai aussi des copies de cartes au format "vélo" mais je préfère y aller à pied car j'ai peur d'avoir trop chaud.

 

Je me concocte donc une boucle de 4 jours en me servant du tracé de la grande boucle et du GR4, avec bien sûr une part de hasard...

J1 : direction Nontron, la ville la plus proche où je veux laisser ma voiture. Après avoir repéré un sentier de petite randonnée qui me fera rattraper le tracé, je mange et hop ! c'est parti ! La météo est nuageuse et je marche beaucoup en sous-bois, parfait. Aux Chadauds, je récupère le GR4 dont je perds la trace à un moment car il a été dévié et je rêvasse un peu... A Abjat-sur-Bandiat, je trouve de l'eau au village (toilettes publiques). Le but est de trouver un coin pour bivouaquer près des étangs. Je trouve un coins calmes mais je ne suis pas tranquille car la météo annonce des orages avec rafales. Je préfère m'éloigner des arbres et je finis par trouver un grand pré au milieu des bois. C'est l'endroit rêvé pour observer les chevreuils en soirée.

J2 : il a un peu plu en fin de nuit mais l'orage est passé au loin. Comme d'habitude, je n'ai emmené que le toit d'une vieille tente avec un tarp. Je me suis faite bouffée par les moustiques et la tente est trempée par la condensation ! Je reprends sur des pistes forestières et petites routes, c'est assez varié et je ne rencontre personne... Quelques petites averses en matinée dont une assez forte à la pause de midi où j'ai la chance de trouver un abri au Moulin du Rat. Dans l'après-midi, je quitte le GR4 pour rejoindre le village de Dournazac. Ici, le but est de couper à travers la campagne pour rejoindre le tracé à St Saud le lendemain. Il commence à faire chaud. Manque de chance : la boulangerie n'ouvre que le matin et le Vival est fermé aujourd'hui ! J'ai encore de quoi manger jusqu'à demain matin, c'était "au cas où". Je fais le plein d'eau aux toilettes publiques et repars à la recherche d'un cours d'eau. J'ai de la chance, avant le hameau d'Arrivaud, je trouve un petit ruisseau issu d'une source. Je peux me laver discrètement dans le bois et rincer mes vêtements, même si personne ne passe sur le sentier ! Finalement, je vais m'installer un peu plus haut dans un pré car il y a des tiques et il fait bien humide en bas.


 

 J3 : Je continue en suivant le balisage menant au "Trou du papetier" où j'espère trouver une continuité vers le sud. L'arrivée au bord de la Petite Dronne dans les sous-bois est magique. Ici, elle est protégée car il y a des moules perlières. Bingo : je trouve un petit pont et un balisage vert qui relie les sentiers locaux entre eux. Ensuite, j'arrive comme prévu sur une petite route qui me ramènent sur le tracé de la boucle du PNR. J'arrive à St Saud vers 12 H 30. Je trouve du pain à la boulangerie mais le Vival est en train de fermer et j'ai à peine le temps d'acheter 3 bricoles. Je décide de manger au bar du coin pour garder mon pique-nique pour le soir. Cette pause me fait du bien et le patron, très sympa, me propose de l'eau. C'est vrai qu'il fait bien chaud et j'ai l'intention de descendre sur les bords de la Dronne pour me poser un peu. Le coin est vraiment agréable mais infesté de tiques donc, à 16 H, je repars en faisant des pauses régulièrement. Ne trouvant pas d'autres cours d'eau pour m'arrêter, je décide de continuer jusqu'au camping de St Pardoux. J'y arrive à 19 H 30 mais je ne suis pas pressée car j'ai tout le temps pour m'installer, prendre une bonne douche et manger un peu. 

J4 : je n'ai pas très bien dormi avec le bruit de la route, la chaleur et toujours les moustiques qui m'ont criblée de piqûres ! Il faut vraiment que je trouve une autre solution pour dormir, quitte à porter une tente plus lourde... mais au moins avec une moustiquaire ! Je pars plus tôt car un début de canicule est annoncé. Finalement, le soleil ne va pas se montrer et je vais marcher relativement au frais et à l'ombre. Un beau parcours sur une piste forestière puis dans des pâturages inattendus. Avant Nontron, je quitte à nouveau le tracé pour remonter en ville. J'y arrive vers midi et je prends le temps d'aller m'acheter à manger. En effet, j'ai repéré un coin tranquille au bord du Bandiat où je peux descendre en voiture. J'y fait une bonne pause avec baignade avant de prendre la route du retour.


 

 Encore une région méconnue à deux heures de la maison ! Et un nouveau terrain de jeu car j'ai récupéré plein de cartes de randonnées. Cette belle région est bien exploitée au niveau du tourisme vert avec des sentiers partout.

Bilan : 75 km et 900 m D+

LE FILM.


04 août, 2023

On n'est pas fâché !

 Respumoso/Grande Fâche

du 1er au 3 août 2023

Avec Philou, Lulu et Xav

Après une journée de repos et de fouinage à Oloron (chez Lindt et Leclerc Sport 😜), Xav a investi dans une nouvelle tente toute riquiqui ! Nous voici d'aplomb avec un nouveau projet. Trois jours, c'est bien : pas beaucoup de nourriture à emporter et on ne va pas loin. Contrairement à Philou et Lulu, Xav n'a jamais gravi la Grande Fâche et c'est l'occasion de bivouaquer dans un endroit splendide.

J1 : On passe le col du Pourtalet pour se rendre en Espagne, après Sallent on stoppe sur le parking de La Sarra. Il suffit de remonter tranquillement la vallée d'Aguas Limpias en suivant le GR11. Avec plein de belles cascades au passage et de l'ombre pour ne pas avoir trop chaud. C'est d'ailleurs un drôle de temps qui nous accueille sous le barrage de Respumoso. Le ciel devient gris et une faible pluie se met à tomber, avec du vent qui la sèche au fur et à mesure. On trouve refuge le long d'une cabane de chantier et on peut manger tranquillement. Ensuite, le soleil revient et on longe le lac par sa rive gauche : magnifique avec la vue sur la Grande et la petite Fâche, les Pics du Marcadau et du Cambalès ! On a repéré un petit lac où on veut s'installer au-dessus de Campo Plano. Mais là-bas, le vent est glacial et on trouve un petit balcon abrité qui fera l'affaire. On a des sources juste en-dessous pour se ravitailler, c'est parfait ! On est super bien avec une vue immense sur Respumoso et le massif du Balaïtous.


 

 J2 : Le matin, on est réveillé par les isards qui dévalent les pierriers pour aller boire.Départ à 8 H 30 pour retrouver le sentier menant au col de la Fâche. Il y a un peu de monde arrivant aussi du côté français mais ce n'est pas la foule et tout le monde ne va pas au sommet. L'ascension se fait tranquillement en suivant des points jaunes judicieusement placés et qui évitent de s'interroger sur le meilleur cheminement. Un beau bouquetin nous fait l'honneur d'apparaître. Au sommet (3005 m), on profite de la vue de toutes parts : les sommets d'Aspe et d'Ossau, les massifs espagnols, du Vignemale, de Gavarnie et jusqu'au massif du Néouvielle. Descente vite faite pour s'arrêter manger au col et terminer le retour jusqu'au bivouac. Après le farniente de l'après-midi et une tentative d'affût de marmottes pour Lulu, le ciel se couvre et on ne traine pas comme la veille à regarder le coucher de soleil.


 

J3 : Le ciel s'est dégagé pendant la nuit et il fait un temps splendide. Par contre, ça caille grave ! Une fois au soleil, ça va mieux mais on met du temps à enlever les couches de vêtement. On se réchauffe quand même dans la montée vers le col de Musales à 2570m. Comme la fin de la montée, le début de la descente est très raide dans le pierrier. Puis ça va mieux. On repère des points rouges qu'on se met à suivre. Avec un IGN espagnol sans sentier et une carte qui ne correspond pas, on essaye de se repérer sans perdre le balisage. On va chercher un peu mais on y arrive ! On atteint la piste où Lulu se rappelle être déjà descendue par un chemin plus court en passant par un étang. Mais bon, on est tiré d'affaire et on prend les raccourcis qui coupent la piste et nous ramènent tranquillement au parking. Il fait bien frais aussi en bas, encore un caprice de la météo. 


 

Ce petit périple nous console de ne pas avoir mieux profité des paysage ariégeois. La majesté des hauts sommets, la beauté des paysages lacustres et la simplicité de la vie en bivouac nous a réjouit.

LE FILM.