30 août, 2016

Seule dans le wild corrézien !



Entre Dordogne et Ventadour

Août 2016 avec Lulu.



On ne le répète jamais assez : pas besoin d’aller loin pour trouver du Wild et de la tranquillité ! En cette fin d’été, j’ai eu envie d’aller gambader seule dans la nature et dans un endroit que j’affectionne particulièrement : la Corrèze !

J’ai projeté de partir sur le GR de pays « entre Dordogne et Ventadour » sur 3 ou 4 jours, selon la météo.



J1 : après une bonne nuit de sommeil passée dans la voiture, départ de Soursac. Petit détour dans la forêt pour voir le viaduc des rochers noirs. C’est à Laval qu’on se rend compte de la désertification de la région. C'est un hameau alors qu’il comptait plus de 400 habitants il y a 60 ans ! Ensuite, c’est la montée dans la forêt avec de belles vues sur la Dordogne et les monts du Cantal. Fin de la journée au mini-camping du Puech où je suis la seule cliente !

6 € la nuit, ça change de la Suisse…


J2 : il s’est mis à pleuvoir pendant la nuit et le terrain est spongieux. Il faut dire que j’ai pris la toile de tente sans la chambre et mon poncho me sert de tapis de sol… Heureusement, le camping dispose d’un abri où je peux manger tranquillement. Je pars donc sous la pluie. A La Vergne, je coupe directement par Nougein pour éviter un long passage le long de la Dordogne. Le temps est tellement bouché que je n’aurais pas profité de la vue. Ensuite, la pluie se calme et je peux faire une pause avant le barrage de La Valette. A Marcillac La Croisille, c’est aussi la désolation, beaucoup de commerces abandonnés dans le bas du village. En haut, c’est un peu plus animé, je fais une pause en attendant l’ouverture de l’unique petite épicerie. D’ailleurs, je n’y trouve pas grand-chose… Je continue mon parcours, sans trop savoir où je vais m’arrêter. Je décide de faire un détour par Lafage pour faire une provision d’eau au cimetière. Je trouve ensuite une grande clairière sympa à Puy Pery où je m’installe pour la nuit. Je n’ai eu comme voisins que quelques chevreuils et des sangliers un peu bruyants !



J3 : Je me lève à 6 H 30 car je veux terminer le parcours aujourd’hui. J’ai prévu d’aller rejoindre ma sœur dans le Cantal et la montagne m’attend. En plus, j’ai mal aux pieds avec mes chaussures basses ! Je continue mon chemin, toujours de beaux sentiers dans les bois avec de nombreux animaux et la traversée de petits hameaux où le temps s’est arrêté. Des gens m’ont interpellée pour savoir ce que je faisais ! Je fais la pause de midi à l’église du Gour Noir, endroit très typique et isolé en pleine forêts. Ensuite, je décide d’abréger mes souffrances en mettant mes vieilles sandales. Pour éviter les sentiers caillouteux, je retourne donc à Soursac en prenant  des petites routes et chemins. Il existe tout un tas de tracé historique dont celui du « Tacot », l’ancien chemin de fer de Tulle à Ussel.



Le Limousin, quel bonheur ! C’est quand même bien vallonné, il existe plein de sentiers escarpés, des forêts isolées, des petits cours d’eau non pollués, donc le paradis du trappeur moins de 4 heures de la maison !



Les photos ICI.

22 août, 2016

Aïe ! c'était pas gratuit ?

Petite balade en hélico dans le Valais Suisse
26 Juillet 2016
par Lulu et Philou


Et non : ça n'arrive pas qu'aux autres ! Une belle frayeur quand même en pensant aux passages plus que délicats dans lesquels nous nous sommes embarqués...
Certes, les suisses taillent des passages partout dans la montagne, rien ne leur fait peur : une main courante, une échelle et le tour est joué ! Après la surprise du premier jour, on s'y fait, même si ce n'est pas forcément facile de grimper avec un sac de 15 kg...
le problème s'est posé au Col des Audannes (2 886 m :  la neige recouvrait la main courante et le névé était suspendu au-dessus de 500 mètres de vide... 
Ajoutons à cela : un premier passage neigeux très pentu, une main courante très raide, une glissade de Philou arrêtée sur les rochers au bord du vide, le brouillard qui descend, des chutes de grésil, la fatigue due à un gros détour inutile (si on avait mieux regardé la carte !). Bref, une folle ambiance de "mais qu'est ce que je fous là ?". 
Sans crampons ni piolet pour se rassurer, Lulu a perdu tout le courage qui lui restait, et s'est résolu à appeler le 112. Après une charmante balade au bout du filin, les secours nous ont déposés au refuge des Audannes. Ils nous ont expliqué que les sauvetages sont nombreux en ce mois de juillet. En effet, le printemps a été particulièrement neigeux et certains cols, habituellement déneigés au 15 juillet, sont encore périlleux à passer. D'ailleurs la gardienne du refuge nous a déconseillé de continuer vers le col suivant qui était tout aussi dangereux avec des barres rocheuses. Donc, nous sommes descendu dans la vallée pour faire un long détour. Nous avons ensuite revu notre copie pour la suite du parcours afin d'éviter ce genre de péripéties.
Nous avons eu quand même quelques angoisses les jours suivants en appelant les diverses assurances et assistances qui n'ont guère laissé d'espoir sur  la prise en charge des secours payants. En plus, on en a laissé pour 100 de frais de téléphone !
La facture d'Air Glaciers est arrivée au retour à la maison : gloups ! 
Il a donc fallu insister auprès des assurances pour se faire rembourser la petite note bien salée (2 500 € x 2) !! Mais, tout est bien qui finit bien...

Quelques photos ICI qui résument bien la situation.



13 août, 2016

Traversée des Alpes - 3e Partie - SUISSE

DE ST MAURICE à ENGELBERG

DU 21 JUILLET AU 9 AOUT 2016

par Lulu et Philou


Aïe, c'est dur la Suisse ! dans tous les sens du termes : financièrement, physiquement, moralement, météorologiquement ! Bref : on en a chié !!

Déjà, orage dès la première heure de marche au départ de St Maurice.. et en général tous les soirs de la première partie jusqu'à Lenk. On avait prévu 5 jours d'autonomie et on a tenu 6 jours : retard à cause du fort enneigement et du mauvais temps. On a passé plusieurs soirées sous la tente à manger du pain et du fromage, donc ça a économisé des plats chauds !
Fort enneigement la 1ère semaine dans le Valais
 Finalement, c'est cette première partie qui a été la plus intéressante car moins "mécanisée".
Après, on est arrivé dans le royaume des téléphériques en tous genres aux abords de la Jungfrau. Par contre, là le paysage est devenu intéressant avec des énormes glaciers et des sommets magistraux comme l'Eiger et plein d'autres sommets qui se finissent en Horn ou en Stock ! 
La Jungfrau à 4000 m
On a été obligé de modifier notre parcours plusieurs fois. Mais pas de problème sans carte car tous les sentiers sont bien indiqués et les pancartes  nombreuses. Hormis le fait qu'ils sont souvent taillés à même la falaise, souvent très raides et munis parfois de câbles et échelles (ou pas !) quand ça devient trop pentu.
Le plus beau bivouac face à l'Eiger
  Le pompon au niveau météo a été une averse de 13 heures sans interruption avec 5° le matin et de la neige 200 m plus haut. Heureusement, dès qu'on descend dans les vallées on trouve les bus postaux qui relient les villages. Donc, on peut descendre se sécher dans un camping, lesquels sont assez chers mais bien aménagés pour les randonneurs (coins secs et à l'abri).
On en a vu de toutes les couleurs mais surtout du vert !

On ne sait pas encore quand se fera la suite.... mais on a encore le temps, non ?