21 août, 2015

L'exotisme autrement !

ECOSSE : WEST HIGHLAND WAY

DU 7 AU 21 AOUT 2015


Par Lulu et Philou


L'écosse ! il fallait y penser.... quand on n'aime pas trop le soleil et qu'on adore la verdure et les moutons, c'est la destination idéale !

Trouver un sentier pour découvrir ce pays n'a pas été compliqué.. le pays en est plein, de long en large. Nous avons choisi le West Highland Way, sans doute le plus fréquenté mais pas compliqué à organiser quand on s'y prend au dernier moment.

Après un vol de 2 H Bordeaux/Glasgow et une nuit à l'hotel Europ, sur les bords de la Clyde, nous sommes partis en métro vers le Kelvingrove park. De là, on a suivit la rivière en traversant des parcs et nous sommes sortis de la ville sans nous en rendre compte. Nous avons suivi un sentier peu marqué mais nous avions un topo. Dans l'après-midi, nous étions à Minlgavie, départ officiel du West Highland Way. Le sentier est bien balisé et le topo très précis, donc pas de soucis. Nous pouvions bivouaquer partout à part une petite portion le long du Loch Lomond. On ne s'est pas gêné pour faire du camping sauvage en alternant avec le camping. Le temps a été humide au début et à la fin. Les grosses averses sont tombés juste quand nous étions à l'abri. Le parcours de 8 jours a été très varié bien qu'un peu pénible lorsque nous étions sur l'ancien sentier militaire.
Nous avons supporté les mitges, petites mouches qui piquent avec insistance, car nous étions équipés de la lotion miracle et des filets pour la tête.



A la fin du WHW, nous étions au pied du Ben Nevis, sommet emblématique de l'Ecosse qui attire des centaines de personnes chaque jour. Le sommet est à 1344m et le départ à 0 m ! Pour ne pas avoir à faire le dénivelé avec les gros sacs et monter tranquillement sans la foule, nous avons rusé... Nous sommes montés le 1er jour pour bivouaquer au Lochan Meall à mi-parcours, nous étions seuls et le lieu est spécial de part le climat subarctique. Le lendemain, nous étions les premiers au sommet à 9 H et contents de profiter de l'ambiance particulière. Pour éviter également la descente avec la foule, nous avons pris la vallée du côté nord, pas fréquentée alors qu'elle est très sauvage.

Pour la fin du séjour, nous sommes partis en bus de Fort Williams et avons pris le ferry à Mallaig pour l'ile de Skye. A Armadale, nous avons trouvé par hasard un éco-camping installé dans un bois où nous sommes restés 2 nuits. Les bords de mer déchiquetés sont très beau et ce coin de l'ile très paisible car la route est un cul de sac.

Bien sûr, nous avons repéré de nombreux endroits où revenir ! Le Cap Wrath Trail qui remonte vers le nord, une traversée de l'ile de Skye par les Cuillin Hills.... Voilà, un pays plein de promesse, vivement la retraite !

Les photos ICI.


26 mai, 2015

Rando en Berlingo et autres batifolages....



Massif du Cotiella – 23/24/25 mai 2015

Trappeurs : Xav, Jako, Eric, Lulu et Philou.



Un évènement sans précédent s’est produit en ce week-end de Pentecôte….. 5 trappeurs réunis ! On n’y croyait plus…

On se promet toujours de faire des sorties plus souvent… là ça faisait un peu long, puisque le dernier grand rassemblement date d’octobre 2009 !


Au départ, on avait prévu d’aller faire des 3000 en Ariège mais la météo nous a emmenés en Espagne, terre d’accueil des trappeurs en cas de mauvais temps.


Départ samedi matin, le Berlingo bien chargé en bouteilles, sacs à dos et trappeurs. A noter quand même : 8° à l’entrée du tunnel de Bielsa. On passe en Espagne, il fait déjà meilleur, on s’engage dans la vallée de Gistain, on monte au village de Saravillo et on prend la piste. Quand le Berlingo commence à tousser, on s’arrête vers 1350 m où  il fait 21° ! On monte à pied par la piste puis le GR15 jusqu’à la cabane de Lavasar (1930 m). On est un peu dégouté par les 4X4 qui sont montés par la piste mais ils ne nous gâcheront pas la soirée car le parking se vide.

La cabane est posée dans un écrin de verdure face à la chaine pyrénéenne ennuagée. On s’installe, on descend au torrent plus bas pour la toilette et le ravitaillement en eau. La soirée se déroulera sans accroc : apéro en terrasse, repas au coin du feu et soirée « rires et chansons ». Jako et Xav dormiront dehors : envie d’un tête à tête ? peur des ronfleurs ? Le saura-t-on un jour ?


Dimanche, on est prêt à partir à 8 H 15 pour une grande virée vers le Cotiella. On passe par le magnifique lac de Baso de la Mora et on remonte une pierrier merdique jusqu’à un petit couloir. Lulu avait bien dit qu’il fallait prendre les casques ! Ensuite, c’est le vallon de la Ribereta, de plus en plus enneigé avec de belles pentes qui montent au col. Une traversée jusqu’au Collado de la Pala del Puerto et on y voit déjà plus clair…. Il est déjà midi et on calcule encore 3 H aller/retour pour traverser l’immense Ereta de las brujas et monter au Cotiella , sans compter la descente jusqu’à la cabane. On a peur de louper l’heure de l’apéro, donc on décide de monter plutôt au Pic d’Espouy, plus proche. En effet, on y est rapidement et on s’arrête sur la crête vers 2770 m car le sommet n’est pas accessible sans équipement. En tout cas, c’est un bel endroit avec une vue étendue sur les Penas du Sobrarbe.

On s’abrite au col pour manger et c’est reparti pour la descente dans le vallon de Lavasar et ces curieuses aiguilles. Ensuite, c’est du pierrier, du pierrier…. avant de retrouver la piste. On est rentré vers 17 H, ouf ! C’est vrai qu’avec 3 H de plus au compteur, ça aurait fait tard…

On peut donc profiter de cette 2e soirée en sortant le foie gras. Jako nous avait annoncé une veillée « Mireille Dumas » mais les troupes étant un peu HS, ça s’est fini en écoutant un peu de musique… et au lit pas tard !


Lundi, on est fin prêt avant 8 H pour la descente jusqu’à la voiture. A 9 H 30, on y est et on entame la délicate descente sur la piste pour ne pas trop faire souffrir le Berlingo. Un kilomètre avant le village, ce qu’on craignait : des travaux ! En montant, on avait bien vu la pancarte « piste interdite du lundi au vendredi » mais on se disait que les espagnols aussi avaient un jour férié. Mais non : ils travaillent le lundi de Pentecôte et ils coulent du béton sur les pistes ! On sort la carte, on consulte les ouvriers : il y a une piste plus haut qui monte au col de San Miguel et redescend sur la route mais ils ne savent pas si ça passe avec une voiture basse. De toute façon, on se dit que ça nous occupera toujours d’aller voir…. On emprunte donc une jolie piste bucolique jusqu’au fameux col. Ensuite, ça descend dans la forêt. C’est là que ça se gâte car ça n’a pas été nettoyé depuis les intempéries de l’hiver, il y a des pierres et des branches partout. Xav, Eric et Jako se dévouent pour passer devant et déblayer la piste pendant que Philou pilote et Lulu supervise tout ça (très bien d’ailleurs…). Cette petite virée nous a fait perdre 2 heures sans pour cela entamer le moral du trappeur qui reste au beau fixe quoi qu’il arrive ! L’essentiel étant d’arriver le soir à bon port dans nos cabanes respectives…


Voilà, on s’est encore promis de se voir prochainement pour une virée toute simple, histoire de se retrouver. On espère que notre gros Cliff va se bouger un peu maintenant qu’il a du temps libre et que Guigui va se souvenir de nous (quand il sera descendu de son podium de champion départemental de bloc en vétéran)…. Tous les espoirs sont permis !

Les photos.


10 mai, 2015

Grande Traversée de l'Atlas Marocain - Acte II



De la vallée du Zat à la vallée du Nfis

Avril/Mai 2015 par Lucile et Philippe



Chose promise, chose due ! On était tellement enchanté de notre traversée 2014 que la logique nous a fait enchainer sur la suite !


Philou, toujours absorbé par sa nouvelle cabane, a laissé Lulu se charger du tracé. Pas facile vu le peu de carte et topo existants, surtout quand on veut sortir des sentiers battus !

Les sacs sont plus lourds car on emmène crampons et piolets pour faire le Toubkal, massif avec des vallées encaissées et enneigées jusqu’en juin.


De Marrakech, nous avons rejoint Arbaa Tirghedouine, dernière étape de l’an passé. De là, on a « coupé » à travers la montagne, souvent hors sentiers. Les 2 premiers jours ont donc été épiques, avec un topo pourri donnant peu d’indications. Ensuite, on a rejoint le tracé de la GTAM jusqu’à Setti Fatma. Là, en étudiant de plus près la suite du parcours, on s’est rendu compte que certains passages n’étaient pas possibles à cette saison car les canyons seraient plein d’eau. Donc on a opté pour un passage à Imlil via le col de Tachedirt (à + de 3000m avec un gros névé) et Aguer Sioual. Cela ne nous enchantait pas de passer par Imlil et « l’autoroute » qui mène au refuge du Toubkal mais on s’est débrouillé pour laisser passer le week-end. L’ascension du Toubkal (4167 m) s’est faite un lundi, sans trop de monde.

Ensuite, le col que nous voulions prendre était très enneigé et la descente peu sûre. Donc nous avons pris l’option nord par les Tizis N’Tizikert, N’Toughdal et N’iguidi, itinéraire peu usité. La dernière étape a été plutôt longue pour rejoindre la route qui retourne à la civilisation !


Le beau village de Tizi Oussem
12 jours de marche : 6 bivouacs et 6 gites/refuges. On a perdu 3 kilos chacun, grâce au régime « vache qui rit » et boite de thon ! Et surtout avec des gros dénivelés et des sacs lourds.


On a bien sûr d’autres projets dans l’Atlas, plus au nord pour changer un peu. Le Maroc est une source inépuisable de terrains d’aventure !
L'album photos ICI.



09 mars, 2015

Et si on retournait en Ariège ?




HAUTE ARIEGE – MARS 2015

Par Lulu et Philou
Ça commençait à bien faire, Lulu et Philou ont abandonné les travaux dans leur nouvelle cabane à Courcoury pour rendre visite à celles d’Ariège. C’est qu’on n’en a pas encore fini l’inventaire !

Après un temps pourri durant toutes les vacances d’hiver, cette fin de semaine s’annonce exceptionnelle. On profite d’une visite à Bordeaux le jeudi pour descendre direction Tarascon.



Vendredi matin, départ de la piste près de Senconac qui s’enneige vers 1 250 m. Le but est de passer une nuit à la cabane du Pla de la Tabe à 1 580 m puis de monter sur les crêtes et sommets alentour et de rejoindre la cabane des Carmilles pour une 2e nuit.

On arrive au Pla de la Tabe vers 13 H, on mange tranquillement au soleil et on profite de la vue remarquable sur les sommets ariégeois. Ensuite, Philou se met à déneiger la porte d’entrée. Tout ça pour constater que même la partie hiver est fermée ! On réfléchit, on cherche d’autres cabanes sur nos maigres topos, mais elles ne sont pas toutes indiquées. Lulu émet l’idée de construire un igloo mais, vue la chaleur, on a peur d’être vite trempé. Autant continuer, donc on remballe tout et on attaque les pentes du Mont Fourcat. En contrebas, la cabane de la Lauzate est enfouie sous des tonnes de neige ! Déjà, il faut trouver de quel côté est la porte, puis déneiger à nouveau. Philou taille de belles marches pour l’atteindre. Il est bien 18 H 30 quand enfin, on peut s’abriter car il commence à faire froid. Mais il ne fait pas meilleur dans la cabane, un peu humide, pas de bois à proximité. On se passera du chauffage et on va ruiner notre bouteille de gaz à faire fondre la neige ! La soirée et la nuit seront frisquettes… Mais quelle vue ! sur ces derniers contreforts, on a un panorama magnifique sur Foix et la plaine.

On réfléchit sur la suite du programme pour trouver une solution qui ne gâche pas nos projets. Philou en profite pour faire cramer une partie de la carte toute neuve Tarascon/Foix à l’aide d’une bougie…


Samedi matin, on traine un peu, le temps de refaire les sacs. On décide de descendre, changer de vallée pour remonter  ensuite vers une autre cabane. En descendant près de la cabane des Carmilles, on la trouve envahie par de jeunes sauvageons. On n’aurait pas pu y dormir de toute façon, pas de regrets.

On coupe dans la pampa pour trouver un sentier puis la petite route qui nous ramène à la voiture. On fait quelques kilomètres pour rejoindre Savignac et monter sur une route interdite à la circulation où il faudra faire 500 mètres en marche arrière (assez sportif !) et trouver un parking.

On remonte la vallée du Najar, le sentier n’est pas pratique car la neige a beaucoup fondue par endroit et il s’est transformé en ruisseau. A 18 H 00, on arrive à la cabane d’Esquers-Dessous, plutôt sommaire mais très bien pour 2. Une petite cheminée,  du bois et de l’eau à proximité, c’est tout ce qu’on demande. On y passe une bonne soirée au chaud. Dommage, on n’avait pas l’apéro !


Dimanche matin, il faut redescendre car les vacances sont finies…. On prend notre temps, le soleil est toujours là. On est content d’avoir pu en profiter de ces quelques jours de beau temps. Encore un massif et une vallée visités, on commence à connaître le coin !

Les photos ICI.