Exploration des cabanes
en vallée d'Ossau - 7/8/9 juin 2014
Avec Lucile et Céline
Un week-end de 3 jours avec du
beau temps annoncé, ça ne fait pas un pli : on part !
Comme on est seulement deux, on va
au plus près, en vallée d’Ossau, et ça tombe bien car Lulu a quelques endroits
où fouiner et quelques cabanes à visiter… La haute montagne étant encore bien
enneigée, on restera en moyenne montagne, à l’entrée de la vallée.
Départ le vendredi soir, arrosées
au passage par un énorme orage. A Pau, les feuilles sont hachées par la grêle
et un arbre est au milieu de la route. A l’arrivée, au Port de Castet, le temps
est redevenu calme. On se cache dans la forêt pour monter la tente le long de
la piste.
Samedi : le réveil est un
peu brutal car, dès 6 H, des véhicules commencent à passer. Au début, on a cru
à un raid en 4X4 mais en fait, ce sont les bergers qui montent les vaches en
bétaillère. Forcément, ça fait du bruit…
Départ à 8 H du Port de Castet,
en prenant le sentier du Tour de la vallée d’Ossau que l’on quitte pour monter
dans les pâturages vers le Coutchet. De là, on voit bien la longue crête du
Moulle de Jaut qui fait presque 5
km. On va y monter en passant par le Tousseau et
profiter de la crête jusqu’au col de Lallène. On a une vue superbe du pic
d’Anie au Pic du midi de Bigorre, avec mention spéciale au Pic de Ger qui
parait énorme. Ensuite, belle descente pour manger aux ruines de Bat Bielh. On
retrouve les balises rouges et jaunes qui nous emmènent dans les bois. La
chaleur est étouffante. Au passage, une petite visite à la cabane d’Aygue
Morte, cachée dans une petite clairière. On sort de la forêt au col de Louvie
où la vue s’élargit sur le col du Soulor, la vallée de Ferrières et le val
d’Azun. C’est vraiment sympa de pouvoir observer ces massifs et vallées sous un
autre angle. Ensuite, un récent sentier pour quads nous mène au col d’Arriste.
On descend de nouveau dans les bois, se dirigeant à la boussole pour tomber
juste face aux cabanes de Houn de Jaut. La plus petite nous accueille (3
places). Nous sommes dans un massif de lapiaz donc très peu d’eau, seulement
quelques sources ou ruisseaux temporaires. A 250 m à l’ouest, c’est un
puits qui va nous donner de l’eau bien fraiche. C’est super agréable avec cette
chaleur !
La soirée sera tranquille dans
cette petite vallée perdue sous les pentes du Moulle de Jaut.
Dimanche : il fait déjà
chaud dès le matin. On monte dans la forêt sur un vague sentier cairné qui se
perd souvent dans les taillis. A la Portère, petit col taillé dans le rocher,
on descend pour jeter un œil à la cabane mais c’est juste un abri plein de
courant d’air. Dommage car la vue est splendide ! On remonte à la Portère
pour attaquer la crête ouest. A 1700
m, on est au Pic Durban où la pause est obligatoire pour
admirer le paysage et la plaine de Pau. Ensuite, on suit les crêtes : Soum
de Quiala, le Mail, pic de la Peyrie, plus ou moins sur le fil pendant 4 km. De nos sommets, on
observe les nombreux troupeaux qui s’installent pour la saison. Au Soum de la Pale,
il y a longtemps qu’on ne voit plus de traces ni de sentiers. On descend au
jugé en visant notre point d’arrivée. Dans la forêt, ça se complique un peu
mais on trouve des sentiers à vaches, très boueux… Pas agréable mais au moins nous
sommes rassurées sur la destination. En effet, on arrive à la fontaine des Coigts
où ces dames pataugent allègrement ! On y trouve juste quelques filets
d’eau et un abreuvoir pas très ragoutant. On monte vers les cabanes Deus
Coigts. La première n’est pas mal mais la seconde nous plait mieux donc on
s’installe. On se repose car la chaleur fait monter la pression sous le chapeau
et on est crevées ! Une fois retapées, on redescend vers les points d’eau.
On constate qu’il y a une source au-dessus de l’abreuvoir. Ensuite, on découvre
une autre source avec un petit bassin, parfait pour faire la toilette.
Comme la veille, on prend l’apéro
dehors en observant les vaches qui circulent. C’est un très beau coin, très
paisible aussi. On partage cependant la cabane avec un loir qui goûte au
chocolat de Céline dès qu’on a le dos tourné !
Lundi : le paysage est
magique avec le brouillard qui s’est levé, la mer de nuage sur le piémont et
les vaches qui sont près de la cabane. On ne se presse pas car le parking n’est
pas loin. On se mouille les pieds dans la rosée pour trouver le sentier de
descente. En ¾ d’heure, on retrouve la voiture malgré le brouillard qui s’est
épaissi. Pas grand monde encore aujourd’hui à part quelques bétaillères qui
continuent à monter les vaches. A Castet, on se ravitaille en fromage avant de
prendre la route du retour.
Voilà une saison bien agréable
pour partir en exploration dans les pâturages pendant que tout le monde est à
la plage ! On a découvert de belles idées de circuits, des cabanes
accueillantes bien que petites.