01 janvier, 2016

Réveillon printanier

 
Massif du St Barthélémy

30/31 décembre 2015


Trappeurs : Xav, Lulu, Philou avec Sandrine et David



 Cette année aucun obstacle pour nous gâcher nos projets, Lulu à une quinzaine de plan B.... il faudrait un ouragan pour nous empêcher de partir ! Il faudra cependant aller le plus à l'Est pour trouver une météo correcte.
Départ le 30 au matin, à cinq dans le Berlingo qui en a vu d'autres... A 14 H, on est au parking du village d'Appy en Ariège. Les sacs sont, bien entendu, très chargés ! On a pris de quoi se nourrir jusqu'au 1er au matin, les crampons et piolet. Pas besoin de raquettes à cause du déficit en neige, ça permet d'emporter 2 gourdes de vin et une bouteille (on ne sait jamais...).
La montée jusqu'à la cabane est printanière, on crève de chaud avec nos vêtements d'hiver. On trouve quelques plaques de neige en arrivant près de notre nid douillet : la cabane de Sédar à 1650 m d'altitude. Elle est orientée plein sud et la vue est géniale sur les crêtes frontières.
Installation, corvée de bois, toilette agréable dans le torrent, filtrage de l'eau, nous occupent jusqu'à l'heure de l'apéro. La cabane est petite, on ne pourrait pas loger une personne en plus. On a vite chaud et la cheminée est à peine nécessaire, à part pour l'ambiance.

Le 31 au matin, nous sommes dans le brouillard mais avec une visibilité correcte. On prend le temps de refaire de la braise pour mettre nos pommes de terre à cuire doucement dans leur corset d'alu. Le trappeur est prévoyant, surtout en ce qui concerne son estomac !
Comme prévu, on prend la direction des crêtes sud du Pic de St Barthélémy. On chausse les crampons pour attaquer les pentes finales et on passe au-dessus des nuages. C'est feérique !
Par contre, au sommet à 2348 m, on ne traine pas car le vent est glacial. On trouvera un abri près des rochers un peu plus bas pour manger au soleil. 
Pendant la descente, le brouillard s'épaissit tellement qu'on est obligé de tirer un azimut et de bien observer le relief pour retrouver la cabane.
On est de retour vers 15 H. Le temps de prendre une boisson chaude et d'attaquer la sieste ! Du coup, on est bien requinqué pour la soirée... Pendant que le crachin tombe dehors, les trappeurs s'activent pour préparer l'apéro : Xav a prévu des champignons au St Moret et des apéri-cubes spécial fêtes, ensuite viendront le foie gras, le magret/pommes de terre à la braise. Une innovation : on fait des parties de Uno acharnées entre chaque plat pour durer jusqu'à minuit ! Le temps passe comme ça, jusqu'à une heure du matin... Le seul bémol sera l'absence de tire-bouchon pour ouvrir la 3e bouteille de vin ! Pourtant Xav nous avait fait miroiter un cru exceptionnel. On s'est contenté d'admirer la belle étiquette....


Le 1er janvier, le ciel s'est dégagé malgré quelques nuages annonciateurs d'une nouvelle perturbation. La mise en route se fait lentement : la nuit a été un peu courte avec les ronfleurs plus ou moins enrhumés, le chef des trappeurs est un peu excité et n'aide pas au réveil en douceur. Il sera d'ailleurs puni par un visiteur d'un fort beau gabarit ajouté dans son sac (un magnifique caillou-souvenir) !
Nous redescendons tranquillement en appréciant ces premiers instants de l'année en montagne, présages de beaucoup d'autres durant l'année.

On a eu beaucoup de chance au niveau météo, sachant ce qui était annoncé à l'ouest. David, nouveau venu, a tenu le coup et trépigne d'impatience d'être déjà à la fin de l'année !

Les photos ICI.