20 décembre, 2016

A trois c'est mieux !

SEJOUR AU NEPAL 

octobre à décembre 2016 par Xav, Lulu et Philou

 

 Cet automne, nous sommes partis au Népal pour un long séjour : du 1er octobre au 18 décembre pour Philou, du 21 octobre au 2 décembre pour Lulu. Xav est parti avec Lulu et revenu avec Philou.

 

Au programme : solidarité, film, trek, sommets... et plein d'autres surprises !

 

  Ici le lien vers l'association "Aide au Népal"

 

Ci-dessous le programme :

  - 2 octobre : Philou est bien arrivé à Kathmandou. Il a un peu galéré à l'aéroport pour avoir son visa : 2 H 30 d'attente ! Il a été accueilli par son ami Amrit.

- 6 octobre : Philou est toujours à Kathmandou, bloqué par les fêtes (transports bondés). Il en profite pour faire les formalités avec Amrit (permis divers). 

- 12 octobre : Philou a pris le bus pour Baluwa pour monter ensuite à Barpak, première étape. Ensuite dernière montée au col et descente à Laprak. Il est accompagné par un porteur pour son matériel. Le contact sera coupé provisoirement car pas de réseau là-bas. Lulu et Xav le rejoindront le 26 octobre.

  - 17 octobre : Lulu et Xav piaffent d'impatience et finalisent les préparatifs : leur sac de voyage est énorme car ils ont mis dedans le sac à dos et toutes les affaires de montagne + quelques vêtements pour les enfants de Laprak.
 
- 21 octobre : le grand départ pour Xav et Lulu et un long voyage pour arriver le 22 à Kathmandou où ils se retrouvent à l'aéroport.

- 24 octobre : après une journée de repos à KTM (visite au temple des singes), Xav et Lulu prennent le bus pour Baluwa :  10 H 30 de voyage chaotique avec multiples arrêts et bus bondé !

- 26 octobre : après une pause à Barpak, nos deux trappeurs prennent le sentier du col où Philou les attend. Retrouvailles chaleureuses ! Ils descendent tous les 3 à Laprak et s'installent chez Maya.

- Du 27 octobre au 1er novembre : nous avons participé au chantier de reconstruction de la salle municipale de Laprak avec les amis du trek solidaire et l'Association Aide au Népal.

- Du 2 au 14 novembre : nous avons fait le tour du massif du Manaslu avec un guide/porteur (obligatoire) Ang Purba. Des paysages à couper le souffle nous attendaient à chaque tournant.

- Du 16 au 25 novembre : après un peu de repos à Pokhara et le temps de faire des permis de trek, nous sommes repartis dans la région des Annapurnas. Nous avons fait notre itinéraire au fur et à mesure, en essayant d'éviter les sentiers trop fréquentés. Le 24, à Chomrong, Xavier est parti seul pour aller vers le Camp de Base des Annapurnas. Lulu n'avait pas le temps à cause de son billet retour. Elle est descendu tranquillement avec Philou vers Pokhara puis Kathmandou pour 5 jours de repos.

- Du 4 au 13 décembre : Philou était de retour à Laprak pour continuer à faire quelques prises de vue et interview.  De son côté, Xav faisait une visite au Mardi Himal.

- 14 décembre : Philou et Xav se sont retrouvés à Kathmandou pour terminer leur séjour dans un bon bain de foule !



  
 

30 août, 2016

Seule dans le wild corrézien !



Entre Dordogne et Ventadour

Août 2016 avec Lulu.



On ne le répète jamais assez : pas besoin d’aller loin pour trouver du Wild et de la tranquillité ! En cette fin d’été, j’ai eu envie d’aller gambader seule dans la nature et dans un endroit que j’affectionne particulièrement : la Corrèze !

J’ai projeté de partir sur le GR de pays « entre Dordogne et Ventadour » sur 3 ou 4 jours, selon la météo.



J1 : après une bonne nuit de sommeil passée dans la voiture, départ de Soursac. Petit détour dans la forêt pour voir le viaduc des rochers noirs. C’est à Laval qu’on se rend compte de la désertification de la région. C'est un hameau alors qu’il comptait plus de 400 habitants il y a 60 ans ! Ensuite, c’est la montée dans la forêt avec de belles vues sur la Dordogne et les monts du Cantal. Fin de la journée au mini-camping du Puech où je suis la seule cliente !

6 € la nuit, ça change de la Suisse…


J2 : il s’est mis à pleuvoir pendant la nuit et le terrain est spongieux. Il faut dire que j’ai pris la toile de tente sans la chambre et mon poncho me sert de tapis de sol… Heureusement, le camping dispose d’un abri où je peux manger tranquillement. Je pars donc sous la pluie. A La Vergne, je coupe directement par Nougein pour éviter un long passage le long de la Dordogne. Le temps est tellement bouché que je n’aurais pas profité de la vue. Ensuite, la pluie se calme et je peux faire une pause avant le barrage de La Valette. A Marcillac La Croisille, c’est aussi la désolation, beaucoup de commerces abandonnés dans le bas du village. En haut, c’est un peu plus animé, je fais une pause en attendant l’ouverture de l’unique petite épicerie. D’ailleurs, je n’y trouve pas grand-chose… Je continue mon parcours, sans trop savoir où je vais m’arrêter. Je décide de faire un détour par Lafage pour faire une provision d’eau au cimetière. Je trouve ensuite une grande clairière sympa à Puy Pery où je m’installe pour la nuit. Je n’ai eu comme voisins que quelques chevreuils et des sangliers un peu bruyants !



J3 : Je me lève à 6 H 30 car je veux terminer le parcours aujourd’hui. J’ai prévu d’aller rejoindre ma sœur dans le Cantal et la montagne m’attend. En plus, j’ai mal aux pieds avec mes chaussures basses ! Je continue mon chemin, toujours de beaux sentiers dans les bois avec de nombreux animaux et la traversée de petits hameaux où le temps s’est arrêté. Des gens m’ont interpellée pour savoir ce que je faisais ! Je fais la pause de midi à l’église du Gour Noir, endroit très typique et isolé en pleine forêts. Ensuite, je décide d’abréger mes souffrances en mettant mes vieilles sandales. Pour éviter les sentiers caillouteux, je retourne donc à Soursac en prenant  des petites routes et chemins. Il existe tout un tas de tracé historique dont celui du « Tacot », l’ancien chemin de fer de Tulle à Ussel.



Le Limousin, quel bonheur ! C’est quand même bien vallonné, il existe plein de sentiers escarpés, des forêts isolées, des petits cours d’eau non pollués, donc le paradis du trappeur moins de 4 heures de la maison !



Les photos ICI.

22 août, 2016

Aïe ! c'était pas gratuit ?

Petite balade en hélico dans le Valais Suisse
26 Juillet 2016
par Lulu et Philou


Et non : ça n'arrive pas qu'aux autres ! Une belle frayeur quand même en pensant aux passages plus que délicats dans lesquels nous nous sommes embarqués...
Certes, les suisses taillent des passages partout dans la montagne, rien ne leur fait peur : une main courante, une échelle et le tour est joué ! Après la surprise du premier jour, on s'y fait, même si ce n'est pas forcément facile de grimper avec un sac de 15 kg...
le problème s'est posé au Col des Audannes (2 886 m :  la neige recouvrait la main courante et le névé était suspendu au-dessus de 500 mètres de vide... 
Ajoutons à cela : un premier passage neigeux très pentu, une main courante très raide, une glissade de Philou arrêtée sur les rochers au bord du vide, le brouillard qui descend, des chutes de grésil, la fatigue due à un gros détour inutile (si on avait mieux regardé la carte !). Bref, une folle ambiance de "mais qu'est ce que je fous là ?". 
Sans crampons ni piolet pour se rassurer, Lulu a perdu tout le courage qui lui restait, et s'est résolu à appeler le 112. Après une charmante balade au bout du filin, les secours nous ont déposés au refuge des Audannes. Ils nous ont expliqué que les sauvetages sont nombreux en ce mois de juillet. En effet, le printemps a été particulièrement neigeux et certains cols, habituellement déneigés au 15 juillet, sont encore périlleux à passer. D'ailleurs la gardienne du refuge nous a déconseillé de continuer vers le col suivant qui était tout aussi dangereux avec des barres rocheuses. Donc, nous sommes descendu dans la vallée pour faire un long détour. Nous avons ensuite revu notre copie pour la suite du parcours afin d'éviter ce genre de péripéties.
Nous avons eu quand même quelques angoisses les jours suivants en appelant les diverses assurances et assistances qui n'ont guère laissé d'espoir sur  la prise en charge des secours payants. En plus, on en a laissé pour 100 de frais de téléphone !
La facture d'Air Glaciers est arrivée au retour à la maison : gloups ! 
Il a donc fallu insister auprès des assurances pour se faire rembourser la petite note bien salée (2 500 € x 2) !! Mais, tout est bien qui finit bien...

Quelques photos ICI qui résument bien la situation.



13 août, 2016

Traversée des Alpes - 3e Partie - SUISSE

DE ST MAURICE à ENGELBERG

DU 21 JUILLET AU 9 AOUT 2016

par Lulu et Philou


Aïe, c'est dur la Suisse ! dans tous les sens du termes : financièrement, physiquement, moralement, météorologiquement ! Bref : on en a chié !!

Déjà, orage dès la première heure de marche au départ de St Maurice.. et en général tous les soirs de la première partie jusqu'à Lenk. On avait prévu 5 jours d'autonomie et on a tenu 6 jours : retard à cause du fort enneigement et du mauvais temps. On a passé plusieurs soirées sous la tente à manger du pain et du fromage, donc ça a économisé des plats chauds !
Fort enneigement la 1ère semaine dans le Valais
 Finalement, c'est cette première partie qui a été la plus intéressante car moins "mécanisée".
Après, on est arrivé dans le royaume des téléphériques en tous genres aux abords de la Jungfrau. Par contre, là le paysage est devenu intéressant avec des énormes glaciers et des sommets magistraux comme l'Eiger et plein d'autres sommets qui se finissent en Horn ou en Stock ! 
La Jungfrau à 4000 m
On a été obligé de modifier notre parcours plusieurs fois. Mais pas de problème sans carte car tous les sentiers sont bien indiqués et les pancartes  nombreuses. Hormis le fait qu'ils sont souvent taillés à même la falaise, souvent très raides et munis parfois de câbles et échelles (ou pas !) quand ça devient trop pentu.
Le plus beau bivouac face à l'Eiger
  Le pompon au niveau météo a été une averse de 13 heures sans interruption avec 5° le matin et de la neige 200 m plus haut. Heureusement, dès qu'on descend dans les vallées on trouve les bus postaux qui relient les villages. Donc, on peut descendre se sécher dans un camping, lesquels sont assez chers mais bien aménagés pour les randonneurs (coins secs et à l'abri).
On en a vu de toutes les couleurs mais surtout du vert !

On ne sait pas encore quand se fera la suite.... mais on a encore le temps, non ?






18 mai, 2016

Un bidon pour la soif !

Une nouvelle astuce de trappeur rusé, par Lulu et Philou :

Quand on est dans un endroit où l'eau se fait rare,notamment en Crète, Il faut penser à toutes les éventualités !
Alors voilà :  un bidon peut vous sauver. C'est ce qui nous est arrivé en Crète : terrain de lapiaz où toutes les sources et cours d'eau étaient captés par les locaux pour leurs besoins personnels. Dans la montagne, les bergers creusent des puits mais ne laissent rien pour puiser.


C'est là que le bidon intervient ! On y ajoute une longue ficelle, ici c'était les ficelles de la tente mises bout à bout pour arriver à la longueur désirée (l'eau était à 2,50 m).


Et on a été bien content de pouvoir se laver un peu et filtrer de l'eau après une très longue étape à chercher un point d'eau  !






23 avril, 2016

Retour en Crète !



 CRETE : Sentier E4 de Kastelli à Katos Zakros - AVRIL 2016
par Lucile et Philippe.

Nous avions tellement apprécié notre périple de 2012 qu’il a été facile de trouver une destination pour faire un petit break avec le Maroc.

Achat de nouvelles cartes, un topo ancien trouvé sur le net, on va bien se débrouiller avec ça !

Pour éviter la fatigue, nous décidons de partir de Bordeaux mais ça nous laisse un peu moins de temps qu’au départ de Paris : du lundi au jeudi suivant, soit 9 jours de marche. Le départ, près du plateau du Lassithi a été choisi de façon à arriver en temps voulu sur la côte Est.

Cette fois, ce fut entièrement en bivouac et sans coupure en bus, nous avons juste ajouté un peu de confort avec quelques restos locaux. Cette traversée de la partie Est a été complètement différente : pas de neige, + de pistes, moins d’eau, traversées de petits villages. Cela nous a valu des nombreuses rencontres mais aussi des étapes un peu longues à la recherche de points d’eau. L’eau qui est beaucoup captée, même en pleine montagne. De plus, la saison touristique avait à peine débuté donc nous avons été tranquilles d’un bout à l’autre.

Le parcours était donc assez aride mais avec une belle floraison et des paysages variés : avec une vue sur la mer, des gorges, des grands plateaux, des petits jardins dans la montagne, de belles falaises, des plantations d’oliviers.

On s’est un peu égaré parfois mais le GPS nous a remis dans le droit chemin !
A noter : deux rencontres avec un scorpion. Taille mini et sans doute inoffensif mais scorpion quand même ! 



Voilà, on est content d’avoir exploré ce nouveau coin de Méditerranée. On pourra y revenir et, cette fois, tracer notre parcours dans les montagnes et dans les gorges, il y a encore beaucoup à voir !
 LES PHOTOS ICI.


04 avril, 2016

The revenant, version light....



Cabane du Plaa de Prat – 2/3 avril 2016


Trappeurs : Xav, Lulu, Cliff, Guigui et Eric

Pour une fois, ça n’a pas été trop compliqué de rameuter les troupes… mais il a quand même fallu s’y prendre à l’avance ! C’est une remise en forme pour Cliff et Eric, une aération des neurones pour les autres.


En ce vendredi soir, le Berlingo est donc plein de trappeurs pour cette nouvelle sortie au grand air. Arrivés tôt à Argelés, on a même le temps d’aller se boire une bière…


Samedi matin, démarrage tranquille, on n’est pas pressé. Ça tombe bien car bonjour l’inertie ! Pendant que certains achètent du pain en ville, d’autres ont réussi à glisser le nez chez Altisport…

On prend la route jusqu’au lac d’Estaing, c’est très calme… 
Les sacs sont lourds pour ceux qui ne l’ont pas sorti depuis longtemps... La neige est tombée la veille, pas loin de 40 cm. Ça décore le paysage et les sapins, et ça permet de chausser les raquettes à la sortie du bois de Plasi vers 1500 m. Ensuite ce sont quelques obstacles à franchir : coulées d’avalanches verglacées, neige fraiche sur rocher, dévers… Enfin, au bout de 3 heures, on arrive au lac et à la cabane du Plaa de Prat. Endroit idyllique isolé à plus de 6 km du goudron. On est dans un cul de sac, sans autres accès à cette saison : tranquillité assurée ! C'est un peu The revenants mais sans l'ours !

Après le casse-croûte, arrosé avec modération, on part sur de jolies pentes, histoire d’aider la digestion. Certains s’en seraient bien passés ! Le temps est splendide et le paysage aussi, on monte au-dessus du lac de Liantran pour admirer le cirque. A la descente, provision de bois obligatoire pour passer une soirée douillette.

La cabane possède deux bas-flancs pour 6 personnes et une cheminée. Avec des madriers, on construit un banc et une table, c’est parfait ! On attaque l’apéro sereinement, en dépiautant les apéricubes que tout le monde n’arrive pas à lire… on enchaine sur le repas et on se met au lit, prêts pour le concert…



Dimanche, le vent souffle assez fort et les nuages reviennent par l’Espagne. On part à l’opposé d’hier par le bois des Masseys. Montée un peu compliquée le long du torrent puis c’est plus facile sur la neige durcie. La vue s’élargit : Cambalès, Balaïtous et Palas apparaissent enfin. Ça monte dur dans les raidillons ! On arrive au lac de Nère, les rafales sont beaucoup plus fortes et nous glacent. Vue l’heure, on ne va pas monter plus haut malgré d’autres pentes qui nous tendent les bras. On essaye d’autres options pour la descente, qui ne seront pas concluantes, donc on reprend notre chemin de l’aller.

Petite pause déjeuner à la cabane, on refait les sacs avant d’attaquer le retour. Surprise, la neige a partiellement fondue, dégageant le sentier sur pleins d’endroits. Par contre, on s’enfonce bien dans les trous de neige… La descente dans le bois sera également très sèche, ça sent le printemps soudainement. Derrière, ça traine un peu la patte, des vieilles douleurs se réveillent… le trappeur n’est plus tout jeune ! On ramène la voiture sur la piste pour s’isoler un peu car quelques promeneurs nous guettent. On veut être tranquille pour faire nos ablutions en petite tenue dans le torrent. Le bonheur !

Voilà, pas compliqué tout ça : 5 trappeurs, 8 jambes et demi, 1 cabane isolée, 3 bouteilles de rouge,  15 blagues graveleuses, 2 jours seuls au monde, de nombreux fous rire… et on réussit un week-end sans se compliquer la vie !


 

29 mars, 2016

Tiercé gagnant !


ANEOU ET PIC DES MOINES 
(Vallée d'Ossau)
26/27/28 mars 2016

avec Lulu, Philou et David


Départ à 3 pour cette sortie, à l'origine organisée par le C.T., les habitués sont pris ailleurs, sans parler des malades… Tant pis, un temps correct est annoncé, on ne va pas se priver !
 Par contre, on ne va pas aller trop loin pour ne pas plomber le budget transport. Donc, ce sera départ samedi matin et direction la vallée d’Ossau.
C’est le grand luxe pour David qui se retrouve avec deux initiateurs montagne !

 Samedi : à 14 H, on est sur le départ au parking de l’Araillé, avec les sacs bien chargés. Beaucoup de monde comme d’habitude, venu s’amuser en famille. Mais, dès que l’on prend un peu d’altitude, on est déjà plus tranquille. Au Col d’Anéou, il n’y a déjà plus de traces et on s’engage dans la descente. Après quelques aléas aquatiques le long du torrent, on arrive aux cabanes de Québottes qui sont fermées. On continue jusqu’à la cabane de la Hosse où on s’installe vers 17 H 30. Il y a un petit poêle et une provision de bois mais pas de bas flanc. On pose les matelas à même le sol et la nuit sera un peu fraiche.


Dimanche : il a plu et un peu neigé pendant la nuit, le ciel est encore chargé mais se dégage rapidement. C’est parti pour faire la trace jusqu’aux crêtes frontières en passant par le vallon de Rébec. Au col des Moines, les espagnols sont au rendez-vous (la station d’Astun n’est pas loin). On laisse les raquettes pour chausser les crampons. Le début est compliqué car la neige est très molle jusqu’au col de Bénou. Ensuite, c’est déjà mieux sur la crête qui mène au pic des Moines à 2 350 m. La dernière montée demande de l’attention car raide et rocheuse. Du sommet, la vue est immense : 360° de cimes enneigées !


 Au redescend tranquillement pour manger au soleil. On continueen passant par les lacs Paradis et Castérau, la neige devient de plus en plus liquide…
 Retour à la cabane pour une petite pause et refaire les sacs.
 On descend juste de 100 m pour s’installer à la Cabane de Cap de Pount, beaucoup plus confortable avec une belle cheminée et une mezzanine avec des matelas : le top du confort !

 Lundi : la fin de nuit a été mouvementée avec du vent et du grésil, ça continue le matin. Plutôt que de monter au col de Peyreget et se retrouver dans le mauvais temps, on décide de descendre vers le lac de Bious Artigues. En effet, il fait plus doux en bas. On finit la descente sur la petite route fermée à la circulation, jusqu’à Gabas. Ensuite, Lucile fait du stop jusqu’au col pour récupérer le véhicule. Là-haut, le parking est désert et le vent souffle fort, pas de regrets ! Il est presque 13 h et les estomacs crient famine : ça tombe bien, on a nos habitudes à Gabas ! Sans oublier l’inévitable achat de fromage de brebis….

 Même en effectif réduit, le résultat est le même quand la météo s’y prête. Le bon enneigement de la fin d’hiver nous a gâtés, on a pu trouver de quoi s’amuser sans faire beaucoup de kilomètres…





La rondelle de secours !

 Cabane de la Hosse - Ossau - Mars 2016

Comme dirait Cliff, ce n’est pas toujours agréable de perdre sa rondelle…


Lors de quelques aléas dans la neige molle pendant une sortie avec le Comité Départemental, Lulu a perdu une rondelle de bâton. De retour à la cabane, elle a cherché de quoi se dépanner.

Voici la solution : on découpe un fond de bouteille en plastique, on fait un trou au milieu avec un morceau de métal chaud pour enfiler la rondelle en plastique dans la pointe du bâton. Pour consolider le tout, si on a en plus un petit morceau de fil de fer et du scotch renforcé, c’est parfait !  
 Il suffit de faire deux petits trous dans la rondelle, d’y passer le fil de fer pour l’attacher sur le rebord de la pointe. Ensuite on entoure le tout avec le scotch.

Cette invention n’a pas été testée dans la neige dure. Le mieux serait d’avoir un fond de bouteille style Badoit qui est plus solide.

En tout cas, ça dépanne bien !



25 février, 2016

Neige au Madres : estomac en détresse !




Itinérance en cabanes entre Capcir et Donezan

Du 21 au 25 février 2016


Trappeurs : Philou et Lulu


Les conditions ne sont certainement pas idéales mais nous sommes hyper motivés pour partir dans ces contrées inconnues ! Explorer des nouveaux coins peu fréquentés en hiver est un réel plaisir pour le trappeur rusé…
Nous descendons vers les Pyrénées Orientales un dimanche pour être tranquilles sur la route. Au départ de Réal sur la piste, nous croisons les derniers randonneurs et ensuite : c’est la paix royale ! Nous chaussons les raquettes après le Col de Sansa.
Au  bout de  2 heures de montée dans la forêt, nous atteignons la jolie petite cabane du Pla de Gril à 1860 m. Du soleil, du bois, de l’eau… Un petit poêle pas facile à mettre en route nous apporte une douce chaleur pour une nuit bien tranquille.


Lundi, le temps est un peu brouillé et le vent glacial. On continue l’itinéraire jusqu’au Clot Rodon. Après quelques recherches, on renonce à aller voir le refuge de la Perdrix qui nous éloigne du parcours. Le brouillard nous enveloppe soudain et nous avons du mal à nous orienter. On continue la montée sur la pente Est du Madres mais le Clot Tort porte bien son nom ! C’est un passage plus que délicat avec du rocher, de la neige et du vide de chaque côté… sans parler du vent qui nous bouscule. Nous renonçons assez rapidement à passer par là. Tant pis, on reprend le chemin du matin Après une pause déjeuner glaciale, on continue la descente pour retrouver notre petite cabane et se réchauffer. Et on a bien fait : vers 15 H 30  une averse de grêle s’abat sur le secteur, aïe ! On en profite pour étudier la carte et retrouver notre itinéraire. Philippe déniche un petit vallon caché qui ramène sur les pentes ouest du Madres. Il est trop tard pour espérer atteindre la prochaine cabane ce soir mais nous partons explorer le vallon et faire une belle trace pour le lendemain. En plus, le ciel veut bien se dégager pour nous…
Mardi, après une 2e nuit tranquille au Pla de Grill, nous partons sous le soleil dans le petit vallon de Gaillitayre, sauvage à souhait. Plein de traces d’animaux mais pas la  moindre bestiole à l’horizon !  Nous remontons la Serrat de l’Ours, c’est là que le temps se gâte… nous espérions gravir le Madres en aller/retour, histoire de faire un sommet, mais pas la peine ! C’est déjà bien de pouvoir se repérer et manipuler la carte avec le vent glacial… Sur les  hauteurs, les petits sapins sont pétrifiés, les trappeurs aussi ! Au Col de Marrane, on commence la descente et on vise la clairière où se trouve la prochaine cabane. Ensuite, dans les bois, il faudra monter sur un ilot rocheux pour la repérer car nous sommes partis trop à gauche. Nous sommes passés en Ariège, dans la région du Donezan, appelé aussi « petit Canada ». La cabane de Madres nous accueille pour le repas de midi, on prend le temps d’allumer un petit feu et de faire fondre la neige pour les lyophilisés. Pendant ce temps, le ciel se dégage et on peur repartir sereinement par des petits vallons sauvages. La cabane de la Resclause est immense, du bois à profusion mais pas d’eau. Il fait déjà moins froid, heureusement car la cheminée refoule énormément à cause du vent et on s’enfume comme des renards ! A la nuit tombée, deux forestiers nous feront une peur bleue en frappant aux carreaux. Ils sont coincés dans la neige avec leur 4X4 et veulent savoir si on a du réseau…. Ben non !



Mercredi, ce sera la plus belle journée et on sera sans cesse dans la forêt, dommage ! On suit la piste et les sentiers dans la forêt du Carcanet jusqu’à la route principale. Ensuite, on prend le chemin Vauban et le Col de Bernady. Arrivée à Quérigut pour le déjeuner et on profite de l’auberge du village car plus de provisions. A 14 H, on arrive à l’épicerie du village : elle n’ouvre qu’à 16 H ! On est en pleine vacances scolaires mais c’est vraiment calme ce coin…

On réfléchit un peu et on décide de continuer quand même. Tant pis, on préfère jeuner pour le dernier soir plutôt que d’attendre deux heures. On remonte la piste du Prat d’Encoille et on suit des petits torrents et d’anciennes traces de sentiers. On retrouve une piste vers 1750 m qui nous mène à notre dernier point de chute : la cabane de Prat Baillat. Bien exposée au soleil, un vrai bonheur. Comme d’habitude, Philou fait une énorme provision de bois. Mais, là encore, on ne pourra pas faire sécher les chaussures car la cheminée enfume la cabane, même sans vent ! La soirée sera donc très restreinte : une petite soupe, un morceau de fromage suivi d’un carré de chocolat et une tisane ! Lulu s’installe sur des vieux coussins tandis que son Doudou s’étend sur une table dans la pièce à côté.
Jeudi, lever à 7 H 00 avec un ciel gris, il tombe quelques flocons. Le petit déjeuner se restreint à un thé et un fond de céréales. On reprend la piste puis la direction du Col des Ares où on retrouve le chemin Vauban jusqu’à Puyvalador. Ensuite, il suffit de traverser le barrage et de longer le lac pour retrouver le village de Réal. A 11 H, nous investissons la boulangerie de Formiguères, véritable caverne d’Ali Baba du gâteau ! On a faim !!


Exploration hivernale super réussie ! Une fois de plus,  les trappeurs ont bravé le blizzard, choisi leur itinéraire et fait leur trace…. Manquait juste un ours ou deux pour ajouter un peu de piquant à l’aventure…. Feignasse qui passe son temps à dormir…




L'album complet ICI

01 janvier, 2016

Réveillon printanier

 
Massif du St Barthélémy

30/31 décembre 2015


Trappeurs : Xav, Lulu, Philou avec Sandrine et David



 Cette année aucun obstacle pour nous gâcher nos projets, Lulu à une quinzaine de plan B.... il faudrait un ouragan pour nous empêcher de partir ! Il faudra cependant aller le plus à l'Est pour trouver une météo correcte.
Départ le 30 au matin, à cinq dans le Berlingo qui en a vu d'autres... A 14 H, on est au parking du village d'Appy en Ariège. Les sacs sont, bien entendu, très chargés ! On a pris de quoi se nourrir jusqu'au 1er au matin, les crampons et piolet. Pas besoin de raquettes à cause du déficit en neige, ça permet d'emporter 2 gourdes de vin et une bouteille (on ne sait jamais...).
La montée jusqu'à la cabane est printanière, on crève de chaud avec nos vêtements d'hiver. On trouve quelques plaques de neige en arrivant près de notre nid douillet : la cabane de Sédar à 1650 m d'altitude. Elle est orientée plein sud et la vue est géniale sur les crêtes frontières.
Installation, corvée de bois, toilette agréable dans le torrent, filtrage de l'eau, nous occupent jusqu'à l'heure de l'apéro. La cabane est petite, on ne pourrait pas loger une personne en plus. On a vite chaud et la cheminée est à peine nécessaire, à part pour l'ambiance.

Le 31 au matin, nous sommes dans le brouillard mais avec une visibilité correcte. On prend le temps de refaire de la braise pour mettre nos pommes de terre à cuire doucement dans leur corset d'alu. Le trappeur est prévoyant, surtout en ce qui concerne son estomac !
Comme prévu, on prend la direction des crêtes sud du Pic de St Barthélémy. On chausse les crampons pour attaquer les pentes finales et on passe au-dessus des nuages. C'est feérique !
Par contre, au sommet à 2348 m, on ne traine pas car le vent est glacial. On trouvera un abri près des rochers un peu plus bas pour manger au soleil. 
Pendant la descente, le brouillard s'épaissit tellement qu'on est obligé de tirer un azimut et de bien observer le relief pour retrouver la cabane.
On est de retour vers 15 H. Le temps de prendre une boisson chaude et d'attaquer la sieste ! Du coup, on est bien requinqué pour la soirée... Pendant que le crachin tombe dehors, les trappeurs s'activent pour préparer l'apéro : Xav a prévu des champignons au St Moret et des apéri-cubes spécial fêtes, ensuite viendront le foie gras, le magret/pommes de terre à la braise. Une innovation : on fait des parties de Uno acharnées entre chaque plat pour durer jusqu'à minuit ! Le temps passe comme ça, jusqu'à une heure du matin... Le seul bémol sera l'absence de tire-bouchon pour ouvrir la 3e bouteille de vin ! Pourtant Xav nous avait fait miroiter un cru exceptionnel. On s'est contenté d'admirer la belle étiquette....


Le 1er janvier, le ciel s'est dégagé malgré quelques nuages annonciateurs d'une nouvelle perturbation. La mise en route se fait lentement : la nuit a été un peu courte avec les ronfleurs plus ou moins enrhumés, le chef des trappeurs est un peu excité et n'aide pas au réveil en douceur. Il sera d'ailleurs puni par un visiteur d'un fort beau gabarit ajouté dans son sac (un magnifique caillou-souvenir) !
Nous redescendons tranquillement en appréciant ces premiers instants de l'année en montagne, présages de beaucoup d'autres durant l'année.

On a eu beaucoup de chance au niveau météo, sachant ce qui était annoncé à l'ouest. David, nouveau venu, a tenu le coup et trépigne d'impatience d'être déjà à la fin de l'année !

Les photos ICI.