28 janvier, 2008

Baptème de trappeur !

PIC D'ARDIDEN : 26/27 Janvier 2008
Trappeurs : Jako, Lulu, Guigui et le petit dernier : Eric.

En cette fin janvier, douce pour la saison, un week-end ensoleillé est annoncé. Nous partons comme d'habitude le vendredi soir, direction Argelés où un nouveau gite nous accueille : "Notre Dame de l'Estaou" à Ayros-Arbouix. Gite confortable, propriétaire charmante, prix raisonnable.
Samedi matin, nous arrivons vers 10 H au parking de la Raillère au-dessus de Cauterets. Les sacs sont déjà prêts. Il faut quand même y ajouter : raquettes, crampons, piolet, ARVA, sonde et pelle.
Après quelques petits raidillons dans les bois, nous arrivons dans la vallée de la Fruitière que nous longeons un grand moment. La neige, déjà présente, est relativement dure. Nous prenons notre temps et profitons du magnifique paysage, du calme et faisons une pause.
Nous sommes obligés de chausser les raquettes 1/2 heure avant le refuge Russell, que nous atteignons vers 14 H. Quel plaisir de déjeuner au soleil, en face du Vignemale et du couloir de Gaube (convoité par certains trappeurs !).
Ensuite, il faut penser à s'installer et surtout à s'occuper du bois. En plus de la fameuse scie du trappeurs (invention de l'année, rappelons-le !), nous trouvons au refuge une hâche et une longue scie. Nous descendons dans la forêt et trouvons du bois mort de toutes tailles.

Guigui, le roi de la flambée, réchauffe le refuge dès le coucher du soleil. L'apéro est préparé : vin rouge, saucisson et toasts grillés pour le foie gras apporté par Eric (il est bien ce petit nouveau, il prend déjà de bonnes habitudes !). Nous sommes les plus heureux ! Une pensée pour nos trappeurs restés à la maison et qui nous manquent.


Le dortoir est un vrai frigo, chacun dort plus ou moins bien. Dimanche, le réveil sonne à 6 H et nous partons à 7 H à la lumière des frontales et d'un quartier de lune. Jako fonce tête baissée vers le col de Culaus alors que nous devons bifurquer bien avant. Nous rattrapons notre itinéraire par une pente déjà bien bavante et nous apercevons au loin le Pourtau des Agudes (passage pour la voie normale) que nous avons loupé. Pour gagner du temps, nous décidons d'attaquer le couloir qui se présente devant nous et qui mène au sommet. Crampons et piolet sont sortis, on ne plaisante plus. La pente s'accentue, la neige se durcie, il faut être prudent, Lucile n'est pas rassurée. Arrivé sur les premiers rochers, Jako essaie de nous dégommer avec un gros caillou mais c'est raté ! Nous voici dans du mixte, quelques derniers efforts, la pente se redresse, nous sortons de la combe et le paysage s'offre à nous. Le sommet du Pic d'Ardiden est atteint à 11 H : 2989 m ! Nous profitons de la vue sur les massifs alentour : Gavarnie, Vignemale, Balaïtous. Pas un nuage et pas de vent.
Il faut attaquer la descente par la crête (voie normale) et passer le Pourtau des Agudes. Nous avons failli encore louper ce passage puisque Jako, le sournois, tente une nouvelle fois de se débarrasser de nous dans une brèche vertigineuse. Mais c'est encore raté ! On a la peau dure !


Vers 14 H, nous retrouvons notre douillet refuge où nous pouvons décompresser et reprendre des forces au soleil. Il fait bon, on a envie de rester.... Mais le devoir nous appelle, les obligations, le travail, les bras d'une dulcinée... Il faut rentrer.... 2 H 30 de descente finissent d'achever nos muscles et nos orteils.
Voilà, tout y était : une météo idéale, un refuge accueillant, une course magnifique. Et un nouveau trappeur ! Eric est donc sacré "trappeur 1er piolet", il l'a bien mérité. On arrose ça bientôt !

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