Cabane du Plaa de Prat – 2/3 avril 2016
Trappeurs : Xav, Lulu, Cliff, Guigui
et Eric
Pour une fois, ça n’a pas
été trop compliqué de rameuter les troupes… mais il a quand même fallu s’y
prendre à l’avance ! C’est une remise en forme pour Cliff et Eric, une
aération des neurones pour les autres.
En ce vendredi soir, le
Berlingo est donc plein de trappeurs pour cette nouvelle sortie au grand air.
Arrivés tôt à Argelés, on a même le temps d’aller se boire une bière…
Samedi matin, démarrage
tranquille, on n’est pas pressé. Ça tombe bien car bonjour l’inertie ! Pendant
que certains achètent du pain en ville, d’autres ont réussi à glisser le nez
chez Altisport…
Les sacs sont lourds pour ceux qui ne
l’ont pas sorti depuis longtemps... La neige est tombée la veille, pas loin de 40 cm. Ça décore le paysage
et les sapins, et ça permet de chausser les raquettes à la sortie du bois de
Plasi vers 1500 m.
Ensuite ce sont quelques obstacles à franchir : coulées d’avalanches
verglacées, neige fraiche sur rocher, dévers… Enfin, au bout de 3 heures, on
arrive au lac et à la cabane du Plaa de Prat. Endroit idyllique isolé à plus de
6 km du
goudron. On est dans un cul de sac, sans autres accès à cette saison :
tranquillité assurée ! C'est un peu The revenants mais sans l'ours !
Après le casse-croûte,
arrosé avec modération, on part sur de jolies pentes, histoire d’aider la
digestion. Certains s’en seraient bien passés ! Le temps est splendide et
le paysage aussi, on monte au-dessus du lac de Liantran pour admirer le cirque.
A la descente, provision de bois obligatoire pour passer une soirée douillette.
La cabane possède deux
bas-flancs pour 6 personnes et une cheminée. Avec des madriers, on construit un
banc et une table, c’est parfait ! On attaque l’apéro sereinement, en
dépiautant les apéricubes que tout le monde n’arrive pas à lire… on enchaine sur
le repas et on se met au lit, prêts pour le concert…
Dimanche, le vent souffle
assez fort et les nuages reviennent par l’Espagne. On part à l’opposé d’hier
par le bois des Masseys. Montée un peu compliquée le long du torrent puis c’est
plus facile sur la neige durcie. La vue s’élargit : Cambalès, Balaïtous et
Palas apparaissent enfin. Ça monte dur dans les raidillons ! On arrive au
lac de Nère, les rafales sont beaucoup plus fortes et nous glacent. Vue
l’heure, on ne va pas monter plus haut malgré d’autres pentes qui nous tendent
les bras. On essaye d’autres options pour la descente, qui ne seront pas
concluantes, donc on reprend notre chemin de l’aller.
Petite pause déjeuner à
la cabane, on refait les sacs avant d’attaquer le retour. Surprise, la neige a
partiellement fondue, dégageant le sentier sur pleins d’endroits. Par contre,
on s’enfonce bien dans les trous de neige… La descente dans le bois sera
également très sèche, ça sent le printemps soudainement. Derrière, ça traine un
peu la patte, des vieilles douleurs se réveillent… le trappeur n’est plus tout
jeune ! On ramène la voiture sur la piste pour s’isoler un peu car
quelques promeneurs nous guettent. On veut être tranquille pour faire nos
ablutions en petite tenue dans le torrent. Le bonheur !
Voilà, pas compliqué tout
ça : 5 trappeurs, 8 jambes et demi, 1 cabane isolée, 3 bouteilles de
rouge, 15 blagues graveleuses, 2 jours seuls au monde, de nombreux fous rire… et on réussit un week-end sans se
compliquer la vie !
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