23 mai, 2010

A la recherche du Mont Perdu

22/23 MAI 2010

Trappeurs : Eric, Philou et Lucile
C'est un projet que nous avons depuis longtemps : monter au refuge de Tuquerouye, puis au sommet du Mont Perdu, 2e nuit au refuge de Goriz et retour par la Brèche de Roland. C'était prévu déjà l'année dernière pour la Pentecôte mais nous avions annulé pour cause de mauvais temps. Puis cette année pour l'Ascension mais nous avons également renoncé à cause des conditions hivernales et il est tombé beaucoup de neige.
Pour ce week-end de Pentecôte, la météo annonce un réchauffement mais nous voulons tenter notre chance. Donc, nous voilà parti avec l'espoir de réaliser enfin cette course. Nous partons vendredi soir, bivouac à l'arrache sur le parking de la via ferrata de Coumély.
Samedi matin, nous sommes prêts à 7 H 30 à Gavarnie, pas un chat... Nous montons tranquillement sur le sentier des Espuguettes. Nos sacs sont pleins : nourriture pour 3 jours, duvet, vêtements chauds et matériel pour la progression sur le glacier.
Au refuge des Espuguettes : nous voyons 3 espagnols qui arrivent d'en haut, sans doute du couloir Swann. Nous continuons notre route, la neige apparait et commence à être bien molle. Au fur et à mesure de notre progression vers la Hourquette d'Alans, nous nous enfonçons jusqu'aux cuisses et il est très difficile d'avancer. A midi, il nous reste une dizaine de mètres pour atteindre la Hourquette mais nous n'en pouvons plus ! Et nous savons que de l'autre côté, il y a encore du chemin jusqu'au vertigineux couloir de Tuquerouye. Nous abandonnons avec regret et révisons notre programme : nous passerons la nuit au refuge des Espuguettes et monterons au Pic de Pimené le lendemain. Nous passons la fin de la journée à lézarder au soleil.
Le soir, nous mangeons devant un magnifique tableau : Astazous, Gavarnie, Vignemale, Ardiden qui se recouvrent de nuages.

Dimanche matin, nous partons à 7 H 00 pour le Pimené, la neige porte un peu mieux. Au sommet du Petit Pimené à 2 660 m, nous sommes stoppés par des corniches de neige qui ne demandent qu'à céder sous nos pas. Nous profitons du paysage et apercevons les monceaux de neige qu'ils nous auraient fallu traverser pour atteindre Tuquerouye si nous avions continué la veille. Pourtant le Mont Perdu est là, en face de nous, et nous nargue !
Alors voilà ! Il n'y a plus qu'à trouver une autre date, avec de meilleures conditions.... Peut-être l'année prochaine, un peu plus tard dans la saison.
Mais attention : un trappeur de se décourage jamais !

1 commentaire:

Caro a dit…

Vous avez bien raison de ne pas vous décourager, d'autant plus que le Mont Perdu ne va pas bouger de sitôt... Courage, la prochaine sera la bonne :-)