08 décembre, 2013

Premières neiges sur l'Ossau

7/8 DECEMBRE 2013 - ENTRE AYOUS ET OSSAU
Avec Xav, Lulu et Benoît


Pas la peine d'insister, très peu de trappeurs disponibles pour une sortie qu'on ne veut surtout pas annuler... donc on part à 3 et tant pis pour les autres ! Il a beaucoup neigé, il fait beau depuis une semaine et ça va encore durer.

Départ comme d'hab le vendredi direction les Eaux Chaudes et le seul gite ouvert à cette saison : la Caverne. Endroit douillet malgré l'étroitesse des gorges à cet endroit.



Samedi, on monte au Col du Pourtalet où on laisse la voiture. Départ en raquettes sous un beau soleil. Il y a du monde sur le plateau d'Anéou. On a vite chaud avec les sacs plutôt lourds : duvet, nourriture, apéro, etc....
Au col de l'Iou (2 200 m), on se met dans un coin tranquille pour manger (les espagnols font toujours un peu de bruit et ça raisonne sur les parois de l'Ossau...). Ensuite, on descend vers le lac de Peyreget, c'est déjà plus calme, moins de traces. On se retrouve vite dans la poudreuse vierge en passant près de la cabane de Peyreget. Ensuite, on attaque la dernière descente très raide où Lulu a failli passer la nuit, le pied coincé dans un trou. Ses camarades étant déjà loin, elle se demande encore s'il seraient remontés la chercher si elle ne s'en était pas sortie toute seule ??
La cabane de Cap de Pount (1 650 m) est en vue, pas de traces autour, la tranquillité est presque assurée. On s'installe, on se prend un petit thé et on repart chercher du bois dans le bosquet au-dessus. Moment sympa la tête dans la résine à couper du bois et casser des branches mortes.
De retour à la cabane, on voit monter deux raquetteurs qui arrivent de GaBas, des Toulousains sympas avec qui nous partageront l'apéro et une bonne flambée : vin d'Afrique du Sud, Moscatel, Buzet, Rhum arrangé.... La nuit sera bruyante !

Dimanche, il fait 2°au lever à 8 H. On se prépare rapidement pour continuer le circuit prévu. On remonte vers les cabanes de la Hosse puis on bifurque plein Est dans la vallée qui monte au col d'Anéou. Charmante petite vallée déserte où on aperçoit des isards.
Au col (2 085 m), on mange avant d'attaquer la montée au Gradillère à 2250 m. Plus besoin des raquettes car le vent a soufflé la neige et découvert les rochers. Nous pensions rejoindre les crêtes du Canaourrouye mais les passages vertigineux nous en ont dissuadé. Après, un bon moment à admirer le paysage, on redescend tranquillement vers le col puis dans les blancs pâturages de l'Anéou pour rejoindre la voiture. 
Ensuite, ravitaillement en Vino del Vero, Turon et Cartouchas puis du bon fromage à Gabas. Le coffre est plein !

Benoît a eu son baptême de "trappeur 1er piolet", il est prêt pour la suite... Par contre, Lulu ne lui donnera pas son "passeport blanc raquettes" pour diverses raisons : raquettes attachées à l'envers, non respect des consignes et rébellion en bande organisée.... Il devra faire ses preuves la prochaine fois !

Voilà encore un week-end très plaisant pour reprendre contact avec la montagne hivernale : de la bonne neige, des grands espaces vierges et une belle petite cabane, c'est tout ce qu'on demande !

Les photos ICI.

 

27 octobre, 2013

Le Canigou : on en est fou !

Tour et ascension du Canigou -  Octobre 2013 
Par Lulu et Philou.


Les Pyrénées-Orientales en automne : quelle bonne idée ! On se demande même pourquoi on n'y avait pas pensé avant.... 
Soit, il faut une bonne journée de route (avec arrêt à Toulouse-Labège...pour bien se vider le porte-monnaie). Déjà, la première nuit au camping de Vernet-les-Bains a été très douce laissant présager des températures agréables.
J1 : départ du col de Jou (1125 m), Col de Ségales et Cabane de Bonne Aigue
J2 : montée à la fontaine des Perdrix où on a laissé des affaires pour s'attaquer au Canigou. Personne au sommet ! Vue dégagée, magnifique. Descente par le refuge des Cortalets (fermé) et nuit à la cabane de l'Estanyol qu'on avait déjà croisé sur la HRP. Sauf que la fontaine était tarie et Philou a remonté (30 mn aller et 30 mn retour) à la cabane de Pinatell pour faire le plein.
J3 : Montée au Col de Cirère, Batère, col d'en Cé puis innovation par un sentier secret et magnifique.... pour trouver la Cabane de la Devesa. On a crevé de chaud car petite cabane et poêle très efficace. C'est là que Philou s'est apperçu qu'il avait oublié 4 plats lyophillisés à la cabane de l'Estanyol.... Heureusement, Lulu avait prévu un repas en rab et il nous restait un peu de pain et fromage pour tenir jusqu'à la fin.


 J4 : Col de l'Estagnol, cabane Vieille, col de Serre Vernet, col Régina, Refuge de Pla Guilhem. Là, c'est samedi et on partage l'endroit (un peu miteux) avec 2 catalans et une française. Nous sommes à 2300 m et le vent est glacial. La nuit sera un peu fraiche. Le dernier petit-déj sera un peu maigre, on finit nos dernières provisions !
J5 : descente par piste et sentier au refuge de Marialles puis au col de Jou.


Le retour à la maison se fera par Font Romeu et Ax les Thermes, histoire de profiter encore du beau temps et d'admirer nos belles montagnes.
Un bon séjour de trappeurs avec des belles cabanes dans des lieux variés : piton rocheux, forêt, pâturages, grand plat désertique. Un massif étonnant qui donne envie d'y revenir.

Les photos ICI.

26 août, 2013

Un pays plein de surprises !

Exploration au Kirghiztan - Eté 2013

Par Lulu et Philou



Nous sommes partis sans avoir vraiment préparé notre voyage, nous avions juste prévu d'aller dans 4 endroits différents du pays :
- Trek en autonomie de 5 jours au sud du lac Issik Kul avec 2 cols à 3800 m. Immenses pâturages de haute montagne, forêts d'épicéas, grand lac d'altitude (bivouac à 3500 m)et paysages lunaires.
- Rando à cheval de 3 jours près du lac Song Kul (Kochkor) avec un jeune guide. Paysage de steppes et de collines.



- Trek de 5 jours en autonomie près d'Arslanbob (nord de Jallal Abad) avec une carte au 200 000e qui nous a valu quelques surprises...Vallées verdoyantes, rencontre avec des bergers et éleveurs
- Trek de 7 jours en autonomie dans la vallée très sauvage d'Issik Ata, séjour réduit à 5 jours après la destruction de notre tente par des chevaux, ce qui nous a valu une nuit dans une cabane de chasseurs.Montée jusqu'à 3900 m, paysages grandioses de moraines et de glaciers.




Le tout ponctué de nuits chez l'habitant, de voyages en taxi collectif et pauses dans divers endroits du pays.
Ce pays regorge de sommets et de vallées à visiter. Les cartes précises étant inexistantes,  il faudrait avoir du temps pour explorer ces endroits magnifiques.

Sans oublier les nombreuses traversées de torrents furieux.....


28 mai, 2013

Un printemps hivernal

Refuge de Migouelou - Pic de Batbielh - 25/26 MAI 2013
Trappeurs : Lulu et Philou avec Benoît


Nous avions décidé de faire cette sortie avec Xav, puis nous avons pris Benoît sous notre aile pour l'aider à son entrainement pour le Pic Lénine.



Après plusieurs hésitations, toujours dues aux intempéries persistantes, nous sommes partis à 3 le vendredi soir. Direction notre gite préféré Notre Dame de l'Estaou à Ayros-Arbouix.
Samedi matin : un crachin persistant tombe... Nous partons quand même en direction d'Arrens-Marsous où le temps est moins bouché. Au parking du Plan d'Aste, il neigeotte un peu mais rien de méchant. Nous chargeons nos gros sacs pour attaquer la montée au-dessus de la centrale hydro-électrique. Le sentier d'été n'est pas praticable car très avalancheux. Il faut donc trouver son chemin parmi les nombreux cairns et les névés. Nous peinons un peu en raquettes sur la neige molle. Nous prenons le temps d'étudier le terrain et décidons de monter par les crêtes de Lassiedouat pour éviter des pentes douteuses. Nous y faisons une pause pour le casse-croute et profitons du paysage. Ensuite, il faut descendre un peu, contourner le lac et on trouve le refuge de Migouelou sur son petit promontoire au-dessus du lac.
Personne, le petit dortoir de 8 places est pour nous : café, sieste, thé, apéro... Au moment où nous préparons le repas : des skieurs ! Ils sont 7, c'est la Timuzapata, qui sort les bouteilles de rouge et les appareils photos. Deux d'entre eux décident de dormir dehors et le reste de la troupe nous permettra de bien chauffer le dortoir ! 

Dimanche matin : l'équipe se lève à 4 H 30 pour partir à 6 H, l'heure à laquelle nous bougeons pour voir le lever du soleil sur le Pic du Midi d'Arrens. Superbe temps : c'est pour ça qu'on est là !
La neige est bien dure, idéale pour les crampons. Nous partons en direction du fond du cirque de Migouélou. On se retrouve sur des pentes très raides où il faut sortir le piolet. Il ne faut pas se louper sinon : c'est un bain dans le lac !
La montée est tranquille jusqu'au pic de Batbielh à 2586m d'où on a une vue sur plein de sommets connus du pic Long au pic d'Anie. La quantité de neige est vraiment phénoménale...
Nous redescendons en passant par les crêtes pour garder une vue d'ensemble sur la vallée. Au refuge, on refait les sacs.On ne veut pas trainer à cause de la neige qui ramollit. En effet, la descente sera assez fastidieuse : en raquettes on glisse et à pied on s'enfonce ! A la fin, on trouve d'énormes ponts de neige.
Arrivée au parking vers 15 H, on apprécie la toilette dans le torrent. Nous croisons nos camarades rochelais qui étaient vers le glacier de Las Néous.
A Marsous : ravitaillement en fromage, on commençait à être en manque...
Puis nous passons un moment sympa chez Caro qui nous accueille dans son agréable jardin à Salles d'Argelès. A vrai dire, nous n'avons pas trop envie de partir....
Mais, comme d'habitude, nous avons 4 H 30 de route à faire avec arrêt à la cafét de Langon ! Sans parler des copains qui sont allés grimper en Ariège et nous attendent. Nous prendrons le temps de discuter pour se raconter notre week-end, qui a été un peu plus humide pour eux.
Voilà un beau week-end, sans trop de désagréments météorologiques, pour une fois ! ça remonte le moral en attendant que la neige fonde et nous laisse approcher de plus hauts sommets.

Les photos ICI.

13 mai, 2013

Au choix : pluie ou brouillard ?

Vallée de Bellongue - 9 au 12 MAI 2013 - par Lulu et Philou

Les derniers mètres avant de renoncer !


En ce long viaduc de 5 jours (8 mai + ascension), nous voilà partis pour explorer un nouveau coin d'Ariège : la vallée du Garbet. Nous voulons faire connaissance avec les cabanes qui dominent le cirque de Cagateille. Après avoir fait la route jusqu'à Ustou, nous sommes prêts pour le départ au parking de la Peyre à 14 H en direction de la cabane de Lacarde. Il fait assez chaud et les sacs sont très lourds car nous avons de la nourriture pour 5 jours et les raquettes en plus. A 15 H, les gouttes commencent à tomber. Nous savions que le temps allait être instable, mais quand même.... Nous rencontrons rapidement de la neige, d'anciennes avalanches de fonte pleines de cailloux et de branches. Puis ce sont de gros névés bien mous et pentus où les raquettes ne tiennent pas. Il pleut toujours, nous sommes dans le brouillard et de grosses corniches nous barrent soudain la route. Sachant que nous ne pourront pas faire de feu à la cabane pour nous sécher, nous préférons rebrousser chemin tant que nous le pouvons encore. A 19 H 30, nous sommes de retour au parking, complètement trempés,  après avoir fait 1 000 m de montée et de descente ! ça met en jambe....
Nous trouvons refuge au gite de l'Escolan où nos affaires s'égouttent toute la nuit sans sécher.

Le lendemain, pas résignés, comme nous avons des vêtements de rechange et de la nourriture pour les jours suivants, nous décidons de changer nos plans. Nous partons en moyenne montagne pour ne pas rencontrer les mêmes déconvenues et surtout ne pas emporter les raquettes. Ce sera donc la vallée de Bellongue,déjà repérée en février. Nous savons qu'il y a plein de cabanes ouvertes.

1er jour : départ du village d'Augirein pour monter dans la forêt jusqu'au sommet du Cornudère où le brouillard voudra bien se lever un peu. Sur les crêtes, nous nous faisons surprendre par le crachin puis la pluie. Nous n'apercevons la cabane de Roquepi qu'à 10 mètres ! Le bois, très humide, n'a brûlé qu'au moment du coucher mais nos affaires ont pu sécher un peu. Le vent souffle une bonne partie de la nuit et la pluie ne s'arrête pas.

2e jour : Réveil à 8 H mais nous ne partons qu'à 12h30 lorsque la pluie s'est enfin arrêtée.Remontée sur les crêtes, toujours dans le brouillard, pour descendre à travers bois vers le col de Portet d'Aspet. Puis nous traversons les pistes forestières par les cols de la bène, de l'Artigue et de la Croisette. A la cabane de Piejau, deux montagnards sont installés et ont fait du feu, c'est très accueillant ! Nous y passons une soirée fort sympathique et une nuit au chaud.

3e jour : toujours un brouillard très épais, ce qui nous permet de faire des exercices d'orientation ! Nous décidons de faire un circuit par toutes les cabanes du coin. Nous passons par les pistes forestières pour rejoindre la cabane du col de l'Estrade puis celle de l'Herbe Soulette où nous mangeons. Le brouillard se lève un peu et nous avons une meilleure vue sur cette petite vallée qui fait un cirque. Nous en faisons le tour en restant à environ 1500m d'altitude, nous rencontrons cependant d'énormes corniches de neige. Nous visitons diverses cabanes au passage et décidons d'élire domicile à la Cabane du Taus qui bénéficie d'une vue magnifique. Il y a du bois sec et de l'eau à proximité.

4e jour : le soleil veut bien apparaître un peu au moment du petit-déjeuner puis le ciel se couvre à nouveau. Philou a concocté un tracé assez rectiligne pour rejoindre la voiture. Après être descendus dans les pâturages, nous prenons une piste forestière et d'anciens sentiers qui disparaissent dans les bois. Puis la descente vers Augirein se fait tranquillement par un sentier mieux marqué reliant d'anciennes granges.

La cabane du Taus
Séjour réussi malgré les aléas météo... endroits très sauvages, cabanes accueillantes, pratiquement personne en montagne : une paix royale !
Les photos des 4 jours ICI .




24 avril, 2013

Le Vercors : on adore !



Traversée en autonomie dans le Vercors
Avril 2013
Par Lulu et Philou


Nous sommes partis dans l’idée de faire une traversée en autonomie du massif du Vercors. Du moins « une partie du massif » car les traversées, les sentiers et les possibilités sont nombreuses.
Nous avons programmé un parcours de 5 jours avec 4 nuits en cabane car c’est la limite pour le portage. Surtout à cette saison où on a en plus les raquettes à porter.
Départ de Grenoble en bus jusqu’à St Nizier à 8 H du matin, nous somme seuls bien sûr. Nous descendons au dernier arrêt, face au sentier de départ. Nous avons rencontrés la neige dès 1400m dans la forêt et sur le premier plateau de la partie nord-ouest. Puis, selon les montées et descentes, il y en avait plus ou moins. Les risques d’avalanches nous ont obligés à descendre plus bas que prévu.
Les deux premiers jours ont été chauds avec un temps printanier : St Nizier/cabane de Raybon et Raybon/cabane Carrette. Puis le 3e jour a été pluvieux puis neigeux jusqu’à la cabane de Tiolache où nous n’avions pas prévu de passer la nuit. Mais il fallait faire sécher nos affaires trempées.Nuit qui fut d'ailleurs très froide avec 3° et nos duvets un peu légers car nous avions pris ceux pour la demi-saison.. 
4e jour : 40 cm de neige devant la cabane. Nous avons décidé de redescendre car nous avions déjà pris du retard sur le plan prévu et nous allions manquer de nourriture si on continuait sur les hauts plateaux déserts..
La descente vers le village de La Chapelle en Vercors était notre seule issue de secours pour retrouver un hébergement et un moyen de transport. La descente s'est faite dans la poudreuse avec la boussole, la carte et le GPS, un minimum pour ne pas se perdre dans ce genre d’endroit. A La Chapelle en Vercors, pas de bus ni de train, juste un gite pour passer la nuit.
Par contre, pour rentrer sur Grenoble, il a fallu faire du stop car l’endroit est très isolé.
Dommage de n’avoir pas pu continuer sur les hauts plateaux, endroits les plus intéressants. Mais, cela nous a permis d’apprendre à connaitre ce bel endroit où nous reviendrons, mieux préparés à un changement de programme intempestif !

Les photos ICI



22 avril, 2013

Une astuce de trappeur

Les guêtres façon "Clodo du Vercors" 

 
Philou ayant, entre autre, oublié ses guêtres pour cette traversée qui s'est avérée plus humide que prévue, il a fallu s'équiper d'urgence : très simple, on coupe de larges bandes dans un sac poubelle solide, on entoure la cheville et on colle avec de l'élasto ou sparadrap résistant.

02 mars, 2013

Un coin à explorer

Vallée du Biros - Février 2013


Avant leur formation d'initiateurs raquettes, Lulu et Philou sont partis en Ariège, dans un coin reculé du Biros, pour s'imprégner de la nature sauvage et faire quelques révisions.
Peine perdue, leur programme a été bousculé à cause des fortes chutes de neige interdisant l'accès aux cabanes et circuits convoités...
Ils en ont cependant profité pour commencer l'exploration en traversant de nombreux hameaux abandonnés.
Un trés bel endroit sauvage où il faudra revenir...

Album photos ICI


01 mars, 2013

2 initiateurs de plus !


LUCHON - 24/28 FEVRIER 2013


Après Jako, initiateur alpinisme depuis juillet 2011, Lulu et Philou ont terminé leur formation d'initiateurs raquettes à neige. La récompense de 3 années de formation et d'encadrement au sein du C.D FFME 17.

03 février, 2013

Stage de survie



Cabane de la Herrère - 2/3 février 2013 - Trappeurs : Xav, Lulu, Eric.

Il fallait en vouloir pour partir en montagne ce week-end puisque la météo s’annonçait plutôt mouvementée samedi avec des chutes de neige, du vent fort et un risque 4. Mais, comme un beau dimanche était prévu, nous avons décidé de partir quand même. Après plusieurs changements de destination, on se décide pour la vallée d’Ossau et une cabane en basse altitude.

Départ de Saintes le vendredi soir pour Lulu et Eric avec un RV au Mac Do (beurk !) de St André de Cubzac pour rejoindre Xav. Direction Laruns sous des trombes d’eau, au gite de l’Embaradère où Régis nous accueille.


Samedi matin, il pleut toujours, on ne se presse pas. Comme on ne veut pas se faire enneiger la voiture, on stationne au village de Bielle (450 m). On est déjà trempé par une averse avant de partir ! Les sacs sont chargés par la nourriture et de quoi se tenir au chaud. Traversée du village de Bielle, montée par un sentier/ruisseau jusqu’à Bilhères toujours sous la pluie. Ensuite c’est de la neige fondue ou de la grêle jusqu’à la chapelle de Houndas où on prend une piste enneigée. Après, la piste se perd, la carte est mouillée et tombe en lambeaux….. Lulu sort sa boussole, on tourne à droite, à gauche, les garçons lui jettent des coups d’œil suspicieux : « t’es sûre de savoir où on va ? ». On fait la trace dans la poudreuse à travers bois et on cherche « la clairière » où se trouve la cabane.

Enfin, à 14 H, on sort du bois et on voit une piste et la cabane de la Herrère sur un promontoire, perdue dans la tempête de neige. Le vent fouette les visages, y’a de l’ambiance !


Une fois à l’abri, on peut enfin manger. Ensuite, il faut ressortir pour trouver du bois qui est, bien sûr, tout mouillé ! Le feu a du mal à prendre, la soirée se passe à le surveiller et à ne pas faire brûler les vêtements qui sèchent…. Sans oublier de prendre l’apéro et de faire un bon repas malgré les 5 petits degrés ambiants.

Couchés vers 22 H sur une confortable mezzanine, on commence à s’endormir. Sauf que… ¼ d’heure plus tard, ça tambourine à la porte ! En effet, un groupe de 7 randonneurs Osssalois, nullement gênés par la tempête, a décidé de maintenir sa randonnée nocturne. Le chef du groupe, pensant que la cabane était vide et que la porte était coincée par le gel, essayait de l’ouvrir à coups d’épaule… Forcément, ça fait du bruit !

« Vous pouvez vous recoucher, on ne va pas vous déranger longtemps, on prend notre petit casse-croûte et on ne fait pas de bruit… ». Résultats des courses : pendant que Lulu s’endormait calfeutrée dans son duvet, Xav et Eric se sont relevés pour boire un coup de rouge et manger des saucisses grillées et ont fait la causette jusqu’à 1 h du matin !

Dimanche matin, beau temps, froid sec, belle poudreuse. Nous décidons de partir vers le col d’Aran puis, voyant des traces fraiches dans la forêt, nous les suivons par facilité. Ce sont des skieurs qui montent sur les crêtes de la Herrère. Après avoir essayé de les suivre sur des pentes verglacées, on se rend compte que ce n’est pas du terrain à raquettes et en plus, nous n’avons pas les crampons. Donc, demi-tour, nous coupons à  travers bois pour retrouver le sentier qui mène au col. En effet, le terrain est plus agréable et en plus, la trace est faite. Au col, à 1 650 m,  la vue est magnifique sur le moule de Jaout jusqu’à l’Amoulat, le rocher d’Aran et la vallée d’Aspe.

On redescend vers 13 H à la cabane pour manger et refaire les sacs. On trouve la piste, bien visible cette fois qui nous ramène à la chapelle de Houndas. Là, c’est un cirque incroyable : des voitures garées sur la route, des familles qui viennent s’amuser dans la neige, c’est Royan au mois d’Août ! C’est dans cette ambiance très bucolique que nous descendons, par la route jusqu’à Bilhères. On a les pieds en compote et le retour par le sentier/ruisseau nous achève les orteils.

Mais le plus important dans tout ça, ce sont les bons souvenirs : l’orientation dans la tempête, l’ambiance chaleureuse de la cabane, une belle rando au soleil. Un bon week-end de trappeurs ! 
Les photos ICI


01 janvier, 2013

Réveillon montagnard

Vallée d'Ossau - Cabane de Cujalate
30/31 décembre 2012/1er janvier 2013
Trappeurs : Lulu et Philou, avec Céline, Babeth et Fabio

Enfin, nous avons réussi à partir cette année, la météo s'annonçait à peu près correcte. Nous avons convaincu 3 amis montagnards de nous accompagner pour "un réveillon pas comme les autres"...
Départ le 30 au matin de Saintes, pique-nique à Laruns, ravitaillement en fromage à Gabas et nous sommes sur le départ vers 14 H 30. Direction la cabane de Cujalate par une piste tranquille qui s'enfonce dans la vallée du Bitet puis un sentier un peu plus raide et boueux. Nous arrivons à la cabane sous un petit crachin. Il faut se ravitailler en bois avant la tombée de la nuit, il y en a plein autour.
La cabane est assez confortable sans table ni banc mais avec un immense bas flanc où nous nous installons. Il ne fait pas très froid et la cheminée finit de réchauffer l'atmosphère. La source devant la cabane est très pratique. La soirée se passe tranquillement : thé, apéro, repas... Babeth nous fait une lecture passionnante de la biographie de Catherine Destivelle.
La nuit sera paisible, seule Céline entendra la secousse sismique à 23 H 35 de magnitude 4.8 !
Le matin du 31, le ciel est bien dégagé, nous trainons un peu et partons vers 10 H pour grimper sur les sommets alentours. La neige, tombée en abondance fin novembre, a fondu depuis longtemps et nous la trouvons seulement vers 1 500 m. Nous décidons d'attaquer les pentes sud de la Table de Ponce, assez raides : il faut mettre les crampons. A la fin, il faudra aussi sortir le piolet dans des couloirs très pentus, mais la neige porte bien. Nous n'irons pas tout à fait au sommet à cause du vent fort et glacial avec de fortes rafales. 
La vue est magnifique avec l'Ossau tout proche et un peu plus loin : le Palas, le Balaïtous, la Frondella, l'Ariel.
Nous descendons tranquillement pour déjeuner à la cabane de la Laiterine où 2 jeunes ont passé la nuit.Un couple arrive avec 2 chiens pour le réveillon. Nous avions émis l'hypothèse d'y passer cette 2e nuit mais l'éloignement du bois de chauffage et l'obligation de refaire les sacs nous avaient découragé.
Nous redescendons donc vers notre "chez nous" pour une soirée chaleureuse avec foie gras arrosé de Gewurstraminer, suivi d'un magret de canard et patates cuits à la braise et accompagnés d'un Nuits St Georges. On ne se refuse rien !
2e  nuit très paisible, sans séisme...


La pluie est là en ce début 2013, nous descendons, bien couverts en pataugeant dans la gadoue.
Arrivés au parking à midi, nous filons à Gabas où nous attendent garbure et côtes de moutons ! Sortie gastronomique, certes, mais sportive aussi quand même... A refaire bien sûr, et pas seulement le 31 décembre car on peut acheter des magrets toute l'année et les cabanes sont toujours ouvertes !
Les photos ICI