28 octobre, 2018

Saute frontières en Catalogne

Pyrénées Orientales : Circuit cabanes entre Carrança et Coma de la Vaca

Du 22 au 26 octobre 2018

Trappeurs : Lulu et Philou


On ne change pas une équipe qui gagne ! et surtout qui est motivée...
Nous voilà de nouveau  partis en exploration, enfin plutôt à moitié car Lulu connait les gorges de la Carança et tous les deux les crêtes frontières suivies pendant la HRP. Mais nous n'avons pas exploré les vallées adjacentes et ça fait une bonne raison d'y retourner !

J1 : départ du parking des gorges de la Carança à Thuès entre Valls en début d'après-midi. Pas grand monde et temps magnifique. Montée raide mais rapide jusqu'à la Cabane de Dona Pa. Située sur un piton rocheux face à la vallée de Font Romeu. Plein de bois dans la forêt, un beau petit poêle, des matelas confortables, une source à 5 minutes de la cabane.

J2 : on suit le Cami Ramader jusqu'à la fontaine de l'Os et c'est là que commence les choses sérieuses... c'est à dire hors sentier ! Vagues traces de bovins puis vagues traces dans la forêt pour arriver au Planell de Campilles. Ensuite, on fait au mieux pour suivre la crête en faisant les sangliers dans les rhododendrons. On y voit plus clair vers 2300 m quand on sort de la forêt. La vue est magnifique de toutes parts. On s'arrête pour manger sur le petit col avant le sommet. Puis on continue jusqu'au Pic de Gallinas à 2624 m. Descente vers le col de Mitja en suivant un vieux balisage puis on trouve le GR10, bien pratique car il coupe la piste. Très belle partie sauvage entre le Collet d'Avall et la cabane d'Aixeques. Le refuge de l'Orri est coupé en deux avec une partie randonneurs assez petite. On arrive les premiers et on s'installe : grands matelas, cheminée mais peu de bois, source. On passe la soirée avec 3 bretons.




J3 : on continue de remonter la vallée jusqu'à l'Estanyol. Le sentier est cairné mais il faut rester attentif. Ensuite, le terrain est plus minéral jusqu'au Col d'En Bernat puis à celui de Nou Fonts où un vent glacial nous accueille. On se réfugie près de l'Orri pour manger. Ensuite, il faut lutter contre les rafales pour ne pas s'envoler ! Au col de la Vaca, on bascule enfin côté espagnol où le vent est moins fort. La descente est longue mais paisible dans cette belle vallée de Coma de la Vaca où les vacas paissent. Au refuge, c'est la défaite : il n'est pas fermé comme prévu mais ouvert pour un groupe d'une trentaine de lycéens déchainés ! En plus, on n'a pas prévu d'argent. Après s'être résolu à dormir dehors, on commence à fouiner aux alentours. Finalement, on tombe sur un bel orry en bon état. Il faut y entrer à 4 pattes... On installe des journaux sur la terre battue puis une couverture de survie où les matelas seront en sécurité. Le vent s'est calmé mais on est vite à l'ombre et il ne fait pas chaud.

J4 : il fait 8° dans notre nid en pierres. On remonte la vallée de Freser pendant que les vaches font les transhumances descendantes. Ensuite, ce sont les troupeaux d'isards qui sont à peine dérangés. On arrive au col de Marrana. De là, on voit bien le tracé pour retrouver la crête frontière. On suit des cairns jusqu'au pied du Pic de Gegant et on le contourne par un sentier aérien dans les pierriers (Pas del bou). Pause au col du Géant où on crève de chaud ! La descente dans la vallée de Bassibès est splendide, toujours personne en vue. On arrive assez tôt à la cabane de Bassibès, une petite merveille, retapée au fil des ans. Par contre, on a vite froid car elle est à l'ombre dans les bois. On passe la soirée au coin du feu et à se faire à manger dans la cheminée car on est à cours de gaz. Il fait moins froid à l'étage où on s'installe sur des matelas.

J5 : lever tôt pour assurer la descente et le retour à la maison dans la foulée. On passe près du refuge de la Carança où la partie hiver est ouverte. Ensuite, c'est une très longue descente dans les gorges avec sentiers humides, échelles, passerelles, ponts suspendus et corniches. Assez distrayant mais on met 4 heures pour rallier le parking ! Toujours sous un soleil splendide et les couleurs de l'automne qui demanderaient une pause peinture.

Voilà encore un séjour parfait sans un nuage mais avec quelques petites surprises pour le pimenter. L'exploration des Pyrénées à toutes saisons est infinie et c'est tant mieux !






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